Francesca Woodman

La photographie comme actes de disparition

« Les choses du réel ne me font pas peur, seulement celles qui sont au fond de moi. » Francesca Woodman.

Pour approcher de cette légende de la photographie qu’est devenue Francesca Woodman, il faut certes se plonger dans l’univers oppressant de ses photographies, mais aussi se souvenir des mots de Alejandra Pizarnik et de Sylvia Plath, autres suicidées de la vie, aspirées par le néant. D’ailleurs ses images sont réputées pour être celles d’une « Sylvia Plath de la photographie ».

Son inquiétante précocité, sa beauté fuyante, son impudeur et sa pudeur extrême à la fois, montrant son corps nu et le dérobant sans cesse, sa fin tragique surtout, ont tissé cette légende.
Son œuvre ne ressemble à nulle autre et son art photographique rend la photographie irréelle.
Elle demeure solitaire et douloureuse, étrange comme un astre noir lointain, toujours incandescent, elle qui fut presque inconnue de son vivant.

Maintenant encore elle demeure une énigme un peu effrayante par sa maturité anormale à son âge, son besoin d‘introspection et d’effacement.
Chris Townsend, son meilleur biographe a dit de Francesca Woodman « qu’elle était un être disséminé dans l’espace et dans le temps. »
Et son occupation frontale de l’espace et sa dilatation du temps, jusqu’au bougé des êtres qui en deviennent flous, caractérisent ses images.
Celles-ci semblent intemporelles, plutôt hors du temps, irréelles, désuètes avec leurs mises en scène venues d’ailleurs.
Tout cela pour une volonté de captation subjective de son être au travers de ses innombrables autoportraits sortis d’un imaginaire presque symboliste, dévoilés, masqués, comme autant de cailloux blancs pour aller jusqu’à elle, et mieux s’y perdre.

Ses photographies sont bien plus que de simples images, elles sont un parcours initiatique vers ses profondeurs.

À tort ou à raison, le suicide de Woodman reste le prisme à travers lequel beaucoup de gens voient son travail, intime et introspectif, et le tragique de son histoire vient à masquer la qualité de son travail. Elle reste une photographe précoce et géniale qui soulève bien des questions sur l’existence, l’être au monde, notre présence ici-bas.

Combien de temps pourrai-je être un mur,
protégeant du vent ?
Combien de temps pourrai-je
Atténuer le soleil de l’ombre de ma main,
Intercepter les foudres bleues d’une lune
froide?
Les voix de la solitude, les voix de la douleur
Cognent à mon dos inlassablement
. (Trois femmes).Sylvia Plath.

Météore, à la fois enfant naïve et d’une maturité inquiétante, elle aura pendant ses quelque neuf années de créations compulsives marqué indélébilement l’histoire de la photographie. Et maintenant encore toutes les ondes de ses cailloux jetés dans l’espace des jours n’ont pas fini de déferler sur nos rivages.
Prises entre 1972 et 1981, les photographies de Woodman sont presque toutes en noir et blanc et dépeignent un monde figé, retiré hors du temps, que le monde moderne n’atteint pas.

L’appartement devient l’espace de claustration, d’odyssée et de questionnements vers l’intérieur de soi-même et de ses fantômes.

Son corps, plus rarement celui de son modèle et amie intime, Sloan Rankin, est le prétexte a une exploration mentale, à une suite de fuites métaphysiques avec des flous de bougé, des masques, des dérobades en en se cachant dans le cadre, avec des rendus souvent imperceptibles ou invisibles par la coupe du cadrage, les temps de pose très longs, les miroirs comme autant de gouffres.
La jeune fille est son miroir, son abîme, son puits insondable.
Elle rampe vers le miroir pour s’y engloutir et édifie une véritable disparition par l’image.

Comment ne pas me tuer dans un miroiret disparaître et réapparaître dans la meroù m’attend un grand bateauavec toutes ses lumières allumées? (Pizarnik).

Cette mer où renaître sera pour Francesca Woodman l’autre côté du miroir, et elle s’y est jetée en se défenestrant de son loft new-yorkais à 22 ans, le 19 janvier 1981.
One being angel, (celle qui voulait être un ange), titre d’une de ses séries d’images, Francesca Woodman l’a accompli, et a donc fait le saut de l’ange.

Jouant avec ses formats carrés d’un boîtier 6x6, elle met en scène d’étranges images surréalistes où le temps s’arrête, pris dans le filet des très longues expositions.

Woodman se dissimule dans ses photographies. Dans sa volonté de rendre visible littéralement la folie, Woodman exalte le désir de disparaître.
Cette quête métaphysique d’elle-même, étrange pour une si jeune fille, l’amène aux frontières du cri en photographie, et son corps le plus souvent nu est le sacrifice à la nuit, l’autel de la connaissance intime.
Entre un certain voyeurisme et une immense fragilité, elle se dérobe au désir que suscite la représentation du nu féminin et provoque le désarroi de celui qui regarde ses images.

Nue résonnant d’une nuit solairelà gisante dans les jours animaux.Le vent et la pluie m’ont effacéecomme un feu, comme un poèmeécrit sur un mur.Pizarnik.

Et ses images semblent encore flotter dans l’espace, images écrites sur le mur et en sortant pour nous dire l’imperceptible des choses. Elle est à jamais la photographe de la fugacité.

Mais il se peut que j’entende pleurer la nuit dans mes osSes immenses larmes déliranteset ses cris parce que quelque chose s’en est allé depuis toujours.Redevenir encore une fois un être. (La nuit). Pizarnik.

Dans son appartement dévasté, vide, avec ses murs écaillés, surgit une présence, un fantôme parfois, le fond d’elle-même toujours.

La vérité de ce vieux mursi tu oses me la demanderet ses fissures, ses déchiruresformant visages, sphinxmains, sabliersviendra alors inéluctablementune présence pour ta soifsans doute s’en iracette absence qui te boit.(Les Travaux et les Nuits) Pizarnik.

Une éternelle adolescence prise dans les miroirs

De là où je suis, je vois ce que vous ne voyez pa s. Francesca Woodman.

Francesca Woodman est née à Denver le 3 avril 1958, dans le Colorado, et elle disparaît le 19 janvier 1981 à New York, fortement déprimée et bouleversée par une rupture.
Son père George est un peintre et un photographe, sa mère Betty est céramiste et sculpteur, et son frère Charlie deviendra un artiste vidéo. Sa mère était juive et son père de tradition protestante.

Francesca Woodman fréquente l’école publique de Boulder au Colorado de 1963 à 1971. Elle va souvent à Antella, en Toscane, où la famille Woodman a acheté une résidence secondaire, une vieille ferme, et où ils passent leurs vacances d’été. Elle parle d’ailleurs couramment l’italien.

Francesca va en 1972 dans un pensionnat à Andover, Massachusetts, pour entrer à l’école privée de l’Académie Abbott où elle découvre vraiment la photographie sous la tutelle d’un professeur, Wendy Snyder MacNeill. Déjà elle fait ses premières photographies étonnantes à l’âge de 13 ans. L’année suivante, elle assiste aux cours de l’Académie Phillips à Andover.

En 1975, elle décide de finir ses études au lycée de Boulder (Boulder High School), d’où elle sort diplômée en juin.
En septembre de la même année 1975, elle entre au Rhode Island School of Design (Providence), où elle poursuit son étude intensive de la photographie. De nature romantique, elle semble vivre dans un monde victorien, avec ses influences oniriques, ainsi Jane Eyre est l’un de ses romans préférés.

Elle obtient une bourse d’études qui lui permet de passer plus d’un an à Rome, entre mai 1977 et août 1978.
Elle y réalise de nombreuses séries, dont la série connue sous le nom « On being an angel », (en étant un ange), et celle de « l’anguille ».
Ces séries sont entreprises dans une usine abandonnée.
Elle découvre à Rome les œuvres d’André Breton, Artaud, Bataille, et de Max Klinger, et des artistes italiens, qui l’impressionnent. Elle lit aussi les auteurs intéressés par la condition de la femme (Virginia Wolf, …).
Elle réalise sa première exposition personnelle à la Librairie-Galerie Maldoror en mars 1978.
Avec son petit ami, Benjamin P Moore, et son amie Sloane, elle sillonne la ville de Rome.

À l’automne de 1978, elle finit sa scolarité, et est diplômée du RISD, (Rhode Island School of Design), et elle déménage ensuite à New York, à East Village, dans un atelier sur la 12e rue.
Elle veut être reconnue, et faire une grande carrière de photographe, et elle multiplie les tentatives de reconnaissance, et les tentatives d’exposition.
Elle découvre la photographie de mode, ce qui se reflète dans certaines de ses photographies de cette époque.
C’est à New York que beaucoup de ses images les plus puissantes ont été produites.

À l’été 1980, elle poursuit son travail lors d’une résidence à la MacDowell Colony à Peterborough, dans le New Hampshire.

Sa première tentative de suicide a lieu, à l’automne 1980. Elle survit et reçoit un traitement psychiatrique. Elle déménage alors chez ses parents, qui vivaient également dans Manhattan.

« J’ai finalement réussi, à essayer d’en finir avec moi-même, d’une manière aussi ordonnée et concise que possible.... Je préfère mourir jeune en laissant diverses réalisations, un certain travail, mon amitié avec vous, et quelques autres objets intacts, au lieu de l’effacement pêle-mêle de toutes ces choses délicates. », explique-t-elle.

Francesca Woodman a commencé à expérimenter d’autres projets, dont la réalisation de livres qui la passionnait. Mais le seul livre qu’elle ait effectivement publié est : Some Disordered Interior Geometries, Certaines géométries intérieures désordonnées, en janvier 1981.
Elle était aussi fascinée par les diazotypes (photographies imprimées sur des calques d’architecte), mais son œuvre majeure demeure les photographies carrées en noir et blanc.

Puis les épreuves s’enchaînent : une demande de subvention refusée, son vélo volé, une rupture amoureuse difficile. Ses parents soupçonnent qu’elle a cessé de prendre ses antidépresseurs.
Le 19 janvier 1981, elle saute du toit d’un immeuble de l’East Side. Aucune personne assistant à la scène ne la connaissait, ni ne figurait parmi ses relations, et non réclamé son corps est resté à la morgue, jusqu’à ce que quelqu’un l’ait enfin identifié grâce à ses vêtements.
La chute avait rendu son visage méconnaissable.

Francesca Woodman a laissé une œuvre courte, mais dense, de plus de 800 clichés, la plupart pris avec son Yashica 6x6.

À Paris, la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain a présenté les œuvres de Francesca Woodman en 1998.

L’autoportrait du néant, l’empreinte de l’effacement de soi

Mais de cet instant suinte le néantBlottis-toi dans la caverne du destinSans des mains pour dire jamaisSans des mains pour offrir des papillonsAux enfants morts. (Dans l’attente de l’obscurité) Pizarnik.

Francesca Woodman possède un univers particulier, étrange, onirique, subjectif, qu’elle sait transcrire dans ses photographies, comme dans autant de miroirs.
Ses images sont le plus souvent soigneusement conçues au préalable par des croquis préparatoires, qu’elle met ensuite en scène. Mais aussi elle peut spontanément suivre une émotion, une situation, une illumination.

Elle a su théâtraliser ses conflits intérieurs, ses tourments profonds, en images et en espace.
Elle est prise dans une profonde urgence, qui en peu de temps lui fera prendre presque 800 clichés.
Le théâtre où se joue la scène de sa vie est en fait un miroir, soit reflétant, soit déformant. Un miroir à traverser, à tromper en se cachant.

Le miroir, si souvent présent, est l’espace de disparition, de contemplation, de réappropriation de son corps en éclats, perdu et retrouvé tout autre.

Tout n’était que reflet, et on ne pouvait n’être qu’un autre.
Comme ses modèles qui deviennent ses doubles.

Elle se vêt de sa nudité, et sa peau est sa parure. Mais elle ne se montre souvent qu’à peine, partiellement recouverte par des objets, des pans déchirés de papier, des ombres, et une lumière souvent aveuglante.
Elle semble fantomatique, car utilisant de très longues expositions, elle joue sur le flou.

Elle devient une fumée, un souvenir de l’éphémère, une trace.

Son corps nu n’existe que par l’environnement : reflet de miroir, mur, rideau, papier peint.
Francesca Woodman utilise aussi des masques de carnaval, pour effacer son visage ou son sexe, son identité.

Très rares sont les photos où elle se représente vraiment de face.

Et le plus souvent dans le lieu enclos et clos de son appartement elle peut convoquer toutes ses visions.
Elle ne s’en échappera qu’en sautant par la fenêtre. Mais déjà son corps était en fragments dans ses photographies, qui étaient autant de labyrinthes. Et le corps n’était déjà qu’un accessoire au milieu d’autres accessoires.

Et souvent sa présence au bord du cadre fait penser à une apparition.

Là elle se tient vulnérable, nue et solitaire, en retrait d’elle-même, plongée dans son exploration intérieure, comme dans une plongée mystique.

Nous vivons ici-bas une main serrée sur la gorge. Que rien ne soit possible était chose connue de ceux qui inventaient des pluies et tissaient des mots avec la torture de l’absence. C’est pourquoi il y avait dans leurs prières un son de mains éprises du brouillard. Alejandra Pizarnik.

La main tant serrée sur sa gorge, elle qui voulait tant « redevenir une fois un être», ne se sera pas ouverte, simplement refermée sur l’obturateur en pose longue, le temps de se mettre face au destin, floue, corps offert, corps caché, corps coupé par le cadrage et la vie.

Ainsi elle est, soit jetée en face de nous, soit rendue invisible par les draperies ou les objets. Francesca Woodman devient à la fois femme et fantôme s’incrustant dans le mur, dans le papier peint, dans nos consciences.

Elle rend visible la dématérialisation des corps et des objets.
Pièces vides avec papier peint se décollant, portes et fenêtres ne donnant sur nulle part, murs balafrés, et juste sa silhouette, sa présence et son absence.

Il semble y avoir un fétichisme des objets, le plus souvent surannés et vieillots.
Elle réalise très peu de photographies en extérieur, espace anonyme ou délabré, préférant se confronter et affronter ses fantômes dans leurs intimités.
Cette descente en accéléré dans ses méandres psychologiques est celle d’une visionnaire rimbaldienne. Et elle n’était encore qu’une enfant, à jamais jeune, inatteignable, là où elle se situait :

« You cannot see me from where I look at myself », Vous ne pouvez pas me voir de là où je regarde en moi. (Francesca Woodman).

Elle explorait son corps comme un champ de mines, un champ de ruines, un puits de révélation. Plus une approche métaphysique qu’une proclamation féministe.
« Qui suis-je ? » semble être le but de ses recherches.

Et les masques de ses autoportraits sont là à la fois pour masquer et révéler la poésie existentielle de cette femme.

Jamais elle ne s’exhibe, toujours elle se montre à elle-même. Ses autoportraits ne sont jamais autobiographiques.

Elle met en œuvre un jeu de cache-cache avec le néant. L’absence habite dans ses photos, l’invisible s’y promène, l’imperceptible s’y terre.

Elle semble tenir de John Keats, de Sylvia Plath. Elle faisait de l’art « à partir de rien », quelques accessoires, à partir aussi de ses angoisses, de son corps en souffrance.

« Je me sens comme flottant dans le plasma. J’ai besoin d’un professeur ou d’un amant. J’ai besoin de quelqu’un qui prenne le risque d’être avec moi. »( Journal intime de Francesca Woodman).

Son travail reste énigmatique, luttant avec l’existence juste en face d’elle, dans son objectif, dans ce huis clos de son appartement, de sa vie. Elle portait en elle l’empreinte de la disparition.
Elle était certes une solitaire, mais si elle est le plus souvent son propre modèle, mais si elle se met en scène, c’est souvent un ami qui appuie sur le déclencheur, en pose longue le plus souvent. Cet espace qu’elle met entre le viseur et elle, est aussi l’espace qu’elle met entre le spectateur de son image et elle, insaisissable, disparue à peine apparue.
En regardant ses images il est frappant de voir se fondre et se confondre l’indigence des objets avec l’indigence des êtres.

Ces êtres, flous, vaporeux, parfois avalés par les objets, semblent en transhumance vers le néant.
La lumière qui nimbe ses images, une étrange lumière spectrale, fait que ses modèles lui ressemblent tant que tout semble autoportrait, alors que ce n’est que projections d’elle-même.

Pourquoi était-elle son propre modèle ? Elle répondait : «C’est par commodité. Ainsi je suis toujours à portée de main. » Parfois Sloane, son double astral, prenait sa place et c’était encore Francesca qui semblait être sur la photo.
Francesca Woodman semble toujours anticiper sa propre disparition et sa mort nous fait lire autrement ses images, les obscurcit.

Alors que ses images même si fortement prémonitoires doivent ne pas être écrasées par l’autobiographie, mais ne pas oublier les chocs affectifs qui les marquent :
« Mes photographies sont tributaires d’un état affectif. ».

Et dans ses images brouillées, avec sa silhouette si souvent en mouvement, on imagine ses états affectifs.
Les photographies de Woodman créent des états psychologiques extrêmes et souvent dérangeants, oppressants.

Elles existent tentaculaires, dérangeantes, hors de sa vie fracassée. Elle s’explique peu, faisant très peu de notes ou de titres à ses images :
« Then at one point I did not need to translate the notes; they went directly to my hands. » (1976).

Elle n’a plus besoin de traduire ses émotions, ses notes, car elles vont directement dans ses mains.

Ouverte à tous les vents de la destruction, elle chantepour la petite fille perdue : son amulette pour conjurer le sort. Et il passede la brume verte sur ses lèvres et dans ses yeux du gris très froid,sa voix abolit la distance qui s’ouvre entre son être et sa main qui cherche son verre. Pizarnik.

Elle est donc passée brièvement, boule de feu brûlée intérieurement. Son influence reste immense, alors que ses 800 clichés surtout des travaux d’étudiant d’ailleurs, n’ont pas été montrés au public pour la plupart.
Son univers éthéré, si éloigné du monde contemporain, avec ses couleurs, ses néons, ses bruits, est imprégné de visions en noir et blanc.

De nombreux objets jonchent ses images. Des miroirs, des gants, des oiseaux et des bols, des tables.
Elle enrobe souvent ses sujets dans des draps blancs, prélude à leur passage en fantômes. La poussière est aussi omniprésente. Tout est méticuleusement posé, arrangé, et en équilibre précaire dans la poudre du temps. Monde certes surréaliste, mais aussi gothique et très symboliste, avec ses menaces en suspens.

Avec elle la photographie est devenue un exorcisme.

Toute la nuit je fais la nuit.Toute la nuit tu m’abandonnes lentement comme l’eau tombe lentement.Toute la nuit j’écris pour chercher qui me cherche.Mot à mot, j’écris la nuit. Pizarnik.

Son obturateur restait ouvert jusqu’à ce que toutes les blessures puissent s’y inscrire. Son appareil la regarde longuement.
« Il y a le papier et puis il y a la personne. » (Woodman)
Derrière l’image palpite Francesca Woodman.

« Mourir est un art, comme toute chose» écrit Sylvia Plath.

Francesca Woodman était une véritable artiste.

Gil Pressnitzer

Source : Francesca Woodman, Isabel Tejeda et Marco Pierini, Editions Silvana.

Le copyright de toutes les images appartient à George et Betty Woodman.

Bibliographie

Francesca Woodman, Corey Keller, Julia Bryan-Wilson, Jennifer Blessing, 2011
Francesca Woodman, Chris Townsend, Phaidon, 2006

Francesca Woodma n, Isabel Tejeda et Marco Pierini, Editions Silvana, 1999
Francesca Woodman, David Levi Strauss, Philippe Sollers, Elizabeth Janus, Sloan Rankin, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Actes sud, 1998
Francesca Woodman, Some Disordered Interior Geometries, Daniel Tucker Ed., Synapse Press, Philadelphie, 1981