Mario Giacomelli

L’œuvre au noir et blanc

« Le temps est sans cesse en mouvement, dans mon appareil, dans les champs, dans la rue ; le temps m’effraie, c’est le sujet de mes photos ».
Avec sa volontaire ignorance de l’art photographique et de ses tendances, avec son vieil appareil photo de bas de gamme Kobell, tout rafistolé et tenant par des rubans adhésifs, en bandoulière, son innocence de poète et son monde intérieur onirique et en fusion, Mario Giacomelli aura métamorphosé le réel pour aller bien au-delà de celui-ci. Alors que ses sujets sont souvent néo-réalistes - hospice, Lourdes, séminaristes, abattoirs, villages, paysans, champs couverts des graffitis des sillons...-, et s’accrochent au tragique du vivre - la vieillesse et la mort, le temps qui passe -, lui en aura fait des icônes de l’imaginaire.
Pour lui la photographie n’est qu’un moyen d’écriture, comme la peinture, car il était aussi peintre, ou la poésie, car il était aussi poète.

«Je ne connais pas les appareils des autres. J’ai un appareil que j’ai fait bricoler, qui tient avec du scotch, qui perd des pièces. Je ne suis pas un passionné de mécanique, j’ai cet appareil, toujours le même, depuis que j’ai commencé à faire des photos. II a vécu avec moi, il a partagé de nombreux moments de mon existence, bons et mauvais. S’il venait à me manquer... enfin, la seule idée d’avoir à vivre sans lui me serre le cœur.Pour moi, il faut seulement la distance et l’autre chose - comment appelles-tu l’autre chose ? » (Entretien avec Frank Horvat).

Entre un réel oppressant, mais nié et une sorte « d’arte povera », Mario Giacomelli déploie un grand impact émotionnel, et l’art de la narration de notre condition humaine.

Mario Giacomelli est le photographe des blessures, mais aussi de l’infime frémissement de la poésie dans un regard, dans un bruit de feuilles, dans l’odeur de la terre. Entre révolte et tendresse, entre réalisme provocant et abstraction, dans l’alambic d’un noir et blanc hypercontrasté, Mario Giacomelli édifie une œuvre angoissée qui est à la fois un appel pathétique et un délire poétique.

« Le blanc, c’est le néant, et le noir, ce sont les cicatrices. » (Giacomelli).

Pour lui la photo est le seul moyen magique capable d’arrêter le temps un instant, de témoigner de notre passage ici-bas en se souvenant de ce qui fut dit dans ses images. Pour lui les marques de l’existence humaine pouvaient se lire autant dans les sillons inscrits sur le ventre de la terre par les hommes, que dans les sillons inscrits sur les visages des hommes par la souffrance du temps qui cogne. Mais aussi en tant que poète, il dit son empathie pour les petites gens, les villageois de Scanno, les paysans figés dans l’éternité, les séminaristes jouant dans la neige, les balançoires vides sur le ciel, les vols d’oiseaux obscurcissant le monde et mangeant l’espace.

Il n’est pas celui qui rapporte simplement les bruits et les plaies du monde, il en dégage sa poésie secrète, le besoin immense de consolation, l’étrangeté souvent.

Ses images sont faites de la matière des écorces de ses arbres, des sillons noueux de sa terre, de la mer qui court au loin sur le sable, des visages qui passent dans leurs lourds secrets, de ses mains calleuses qu’il n’avait pas peur de plonger dans la sueur du temps, les remords du passé, et l’angoisse du temps qui reste.

De tout cela il aura fait la matière de l’homme. En écrivant des images, car « Photographier, c’est comme écrire »:
« Ce qui m’intéresse, ce sont les signes que trace l’homme sans le savoir, mais sans faire mourir la terre. Ce n’est qu’alors qu’ils ont un sens pour moi, ils deviennent émotion. Finalement, photographier, c’est comme écrire : le paysage est plein de signes, de symboles, de blessures, de choses cachées. C’est un langage inconnu que l’on commence à lire, à connaître au moment où on commence à l’aimer, à le photographier. Ainsi, le signe devient voix : il m’explique certaines choses. Pour d’autres par contre, il reste une tache. »
Depuis sa petite ville des Marches, Senigallia, nichée au bord de l’Adriatique et où il aura passé toute sa vie, Giacomelli a patiemment, artisanalement édifié des images foudroyantes dans des noirs et blancs violents, des « outre noirs » des « outres blancs ». Et ses photographies parlent presque toujours d’une seule chose, le temps qui nous broie.
La peur de la mort, la vieillesse, l’oubli trop certain, l’âge d’hier irrémédiablement perdu, reviennent comme des thèmes récurrents.
Il sait respirer les vibrations des signes de la terre.

Et la photographie est pour lui prétexte à laisser entrer l’imagination dans le réel, d’opposer une digue au temps dévorant, à l’altération des corps, à fixer tout ce qui bouge :
Et il va mettre en œuvre son éthique de la photographie, fort éloignée des standards habituels, et transfigurée par son flux poétique :« Une photographie n’est pas faite seulement de ce que tu vois, mais aussi de ce que ton imagination y ajoute. Un autre y verra peut-être autre chose. Mais est-ce important qu’on y voie une chose plutôt qu’une autre ? Ce qui compte est le contact entre les hommes, le fait que nous parlions des feuilles qui tombent... »

Et paniqué par l’oubli qui viendra certainement, il nous dit :« N’oubliez pas ce que je voulais vous dire là »

La matière de l’homme

« Je considère la photographie comme « une expérience de vie ».

Rien ne semblait prédestiner cet enfant pauvre, qui est si peu allé à l’école, à devenir l’un des plus importants photographes italiens contemporains.
Rien si ce n’est ce qui fait la matière de l’homme, sa vie intérieure foisonnante, son imagination portée sur l’onirisme et l’empathie pour les gens, pauvres ou malades, son regard vers les objets, les arbres, enfin vers toute matière vibrante de secrets enfouis.

Il a vécu au travers des arts, la peinture d’abord, la poésie toujours, la photographie comme aboutissement de tout cela, comme une expérience mystique :
« J’ai découvert que la photographie me permettait de faire des choses plus fortes. Elle ne crée pas, bien sûr, et elle ne sait pas dire tout ce qu’on veut. Mais elle témoigne de notre passage sur cette terre, comme un carnet de notes. J’ai découvert aussi que cet instrument, que j’avais cru mécanique et froid, permet de saisir des vérités qui échappent à d’autres techniques ».

Et son passage terrestre sera balisé par ses images qui sont à l’écoute des chants profonds des êtres et des choses. Les scarifications de la terre, les plaies des sillons seront son ancrage terrestre, sa matière d’homme.
Sa vie, linéaire et recluse dans son village, « ma respiration de tous les jours », ne présente pas beaucoup d’aspérités. Entre son caractère bourru, son comportement d’homme du sud avec préjugés, solitude ombrageuse, et machisme.
Tendre et renfermé il pouvait aussi être d’un humour grinçant, mais jamais méchant.

Mario Giacomelli naît le 1er août 1925 à Senigallia de parents très pauvres. Ce village sera le point central de son existence et jamais il ne lui sera infidèle.
Son père meurt alors qu’il n’a que neuf ans. Sa mère l’élève seule sans beaucoup de ressources.Elle est blanchisseuse dans une maison de retraite, où le jeune Mario l’accompagne.
Son rapport à sa mère sera celui taiseux et timide des paysans, il la vénérait, mais ne lui témoignait pas de sentiments extériorisés, car très enfermé en lui-même et révolté :
« Jamais je ne l’ai embrassée, peut-être même ne lui ai-je jamais demandé comment elle allait. Elle est morte il y a quelques mois et quand elle était morte j’ai embrassé ses lèvres. Pour moi c’était beau. À partir de ce moment, j’ai commencé à vivre avec elle, à lui demander de temps en temps si elle allait bien, si elle était contente de moi. Mais ce sont là des choses plus grandes que la photographie, peut-être vaut-il mieux ne pas en parler. » Entretien avec Frank Horvat.

Il ne va pas aller à l’école longtemps, à 13 ans il devient apprenti dans une petite imprimerie de son village.Il va y faire carrière comme typographe et reprendra l’entreprise quand son patron partira à la retraite. Il sera d’abord peintre et poète amateur. Il ne se met vraiment à la photographie, en tant qu’autodidacte, que très tard, qu’à partir de 1954. Jamais il ne pourra dissocier ces expressions artistiques, mais pour lui il était avant tout imprimeur et donc typographe, ce qui va induire sa vision en noir et blanc violemment contrastés. Passionné d’automobile il a un grave accident qui le pousse vers la photographie, comme apaisement et recherche intérieure.
Il ne se considère que comme un photographe du dimanche, et il commence à vouloir rendre compte de son voisinage immédiat, son village de Senigallia et de toute sa région mystérieuse des Marches.
Il va fréquenter quelques milieux photographiques, mais surtout retourner à l’hospice pendant trois ans, puis longtemps après.

Les photographies de paysage et de natures mortes vont longtemps l’occuper et voyage en solitaire dans sa région, à Scanno au printemps 1957, puis en France à Lourdes.
Il continuera longtemps à arpenter son territoire, l’hospice tout à côté, le séminaire voisin, les champs, les gens. Lourdes en 1957 sera une échappée, car il y amène son fils handicapé, et la seconde fois seul pour terminer la série, et lui le croyant finit par avoir un regard qui doute sur ce marché aux miracles.
Il va entreprendre en 1958 une série d’images sur les enfants gitans, «Tsiganes».
Son art de la photographie narrative est reconnu en 1963 par une exposition au MoMA de New York.
Il va suivre le lent rythme des saisons et des labours, des fêtes en photographiant des paysans. Cela sera la série de 1964-1966, « La bonne terre » qui va fouiller la mémoire de la terre.
Il se sent l’obligation de retourner photographier à l’hospice, en 1982, et il va nommé cette série : La Mort viendra qui aura tes yeux.
Il va faire aussi des études de nus fort sensuelles. Les années suivantes seront dédiées à l’abstraction lyrique, que ce soit à partir de troncs d’arbres ou de sillons. Il nommera cela Le Chantier du paysage.L’influence de la poésie, mais aussi de la peinture contemporaine qu’il vient de découvrir, Klee, Poliakov, Picasso, va orienter sa manière de photographier.
Il écrit des poèmes, prolongement de ses images, car photo et poésie sont pour lui des vases communicants. Il continue, crinière blanche au vent, chaîne en or en sautoir, à hanter les bistrots de Senigallia, hâbleur et silencieux aussi.

Il décède, après une longue maladie, le 25 novembre 2000 dans son cher village de Senigallia. Sans pouvoir terminer son commentaire intitulé « À ma vie entière », de la poésie de Jorge Luis Borges.
Il offrait ses photos aux gens de son village qui les accrochaient dans leur salle à manger.
« Ce souvenir, je voudrais le raconter ».
Il aura raconté bien des souvenirs qui sont devenus les nôtres.

« Pena bianca senza rimedio », un chagrin blanc sans remède

«Mon imagination peut ajouter quelque chose, quelque chose d’autre d’une tierce personne. Mais est-ce important? Ce qui importe, c’est le contact entre nous, le fait que nous parlons aux arbres qui perdent leurs feuilles, aux objets qu’on piétine sans s’en rendre compte, à cette maison qui meurt doucement, abandonnée par son propriétaire, même si c’est la maison où il est né, où il a appris à rire et à pleurer. »

Ses visions intimes, ses projections mentales l’emportent toujours sur le réel. D’ailleurs il n’hésite pas à le métamorphoser à son gré, par des artifices sur les négatifs, griffures, superpositions. Il va jusqu’à modifier aussi les traces comme des blessures des sillons dans les paysages qu’il va photographier en grimpant au sommet des collines, ou dans un petit avion.
La vérité ne l’intéresse pas et son éthique de photographe est de rendre concrète sa vision, et non pas ce qu’il voit face à son appareil. Il est plus poète que photographe et multiplie les mises en scène et les masques pour approcher ses fantasmes. Des nuées d’oiseaux, mouettes, pigeons vont prendre sur la fin de sa vie l’espace de presque chaque photo.
Le médium de la photo n’est qu’un moyen d’écriture poétique, un parmi d’autres. Et il se soucie peu de technique photographique appliquant sa connaissance de la typographie à la photo et transgressant toutes les lois élémentaires de l’éthique photographique en arrangeant le réel, en maquillant les négatifs. Peu lui importait d’être un « vrai » photographe, il voulait mettre sur les tirages qu’il faisait lui-même, la projection de son monde onirique. Il laisse peu de place au hasard dans sa prise de vues.

Il ignore superbement temps de pose et ouverture de diaphragme, se contentant de fermer toujours complètement celui-ci. Parfois pour accentuer les contrastes comme pour la série sur l’hospice, il ne travaille qu’au flash. Mais il refuse d’être intrusif et se fond dans ses modèles :
« Pour moi, ce qui compte est de créer cette atmosphère. De m’enfermer dans cette espèce de boîte, en contact avec ce petit monde, vivre ce qu’ils vivent, être comme eux. Pendant toute une année, j’y suis allé sans appareil, pour qu’ils s’habituent à moi sans sentir mon engin braqué sur eux. Je suis devenu comme un vieux parmi les autres. » Entretien avec Frank Horvat.

En fait il travaille sur des thèmes comme autant d’injonctions poétiques, pendant des décennies entières, il est porté par des vers de poètes qui guident ses visions, sa perception du réel. Et cette vision est ancrée au sol, à la glaise. Quand il peignait, c’était avec de la terre mélangée à d’autres produits, quand il photographie c’est avec le poids de la terre en lui, mélangé avec ses émotions. Dans son univers tout en contrastes violents, il ne conçoit ses images que comme une photographie au trait avec des coups rageurs de griffures, de pinceaux.

Et ses compositions des champs et des sillons souvent pris d’avion à basse altitude sont des compositions picturales, arrangées parfois en demandant aux paysans de labourer leurs champs dans tel ou tel sens, suivant ses croquis.
Car pour deviner les rides de la terre, il lui fallait dévoiler les rides du temps.
Le naturel et la vérité de la nature n’existent que dans la recréation qu’il en fait.

Il est peintre, il est sculpteur, et va vers l’abstraction.
« Je crois à l’abstraction dans la mesure où elle me permet de m’approcher un peu plus du réel »,Mais il est avant tout poète.
Ainsi sa série sur les hospices se nomme « Verrà la morte e avrà i tuoi occhi, 1954-1983, La mort viendra et elle aura tes yeux (Pavèse), ou bien sa dernière série de photographies d’après un poème d’Emily Dickinson, « Io sono nessuno, Je ne suis personne »Je ne suis personne! Qui êtes-vous?
Vous n’êtes personne, vous aussi?
Alors nous sommes deux!
Ne le dites pas! Pourrait passer le mot!
(Dickinson).

Sa série sur les séminaristes, tendre et burlesque, il la nomme, « Io non ho mani che mi accarezzino il volto, « Je n’ai pas de mains qui me caressent le visage », d’après un poème de David Maria Turaldo.
Sa série sur les abattoirs il la légende «o non ho più sogni da dormire - nel bianco mattatoio di casa mia !»(Je n’ai plus de rêves pour dormir, dans l’abattoir blanc qu’est ma maison)
La grande série qu’il préparait peu avant sa mort était autour de Jose Luis Borges.».

Il travaillera aussi sur les poètes, Giacomo Leopardi, Francesco Permunian, Eugenio Montale, Mario Luzi, Jorge Luis Borges ou Giorgio Caproni.
« Mais moi je ne cherche pas à illustrer, je raconte. Je vois les images du poète, et à partir de ces images je cherche des émotions nouvelles, comme si je me laissais prendre par la main et conduire dans des chemins que je crois connaître, mais qu’en réalité je n’ai jamais parcourus. À partir de là certaines images, auparavant muettes, trouvent leur voix et leur respiration, et quand mon émotion me dit de presser sur le bouton, je sais qu’une équivalence existe... ». Entretien avec Frank Horvat.

Giacomelli a travaillé longuement et obsessionnellement autour de grandes séries, pendant des décennies souvent:
- les personnes âgées à l’hospice, où travaillait sa mère
- Les gens de son village,
- les ruelles étroites avec des gens tout de noir vêtus des Abruzzes,.
- Le séminaire non loin de chez lui,
- la foule en pèlerinage à Lourdes, avec le titre grinçant “Perché Lourdes” pourquoi Lourdes, comme un doute profond,
- Les champs et leurs sillons qu’il resculpte à sa vision,
- les saisons et les rythmes de la vie paysanne,
- L’abattoir et les bêtes qui tremblent d’avant la mor,t
- Les gitans,
- Les apparitions de visages dans des coupes de bois,
- les amoureux dans la nature,
- Série Retour, sorte de fables oniriques,
- L’illustration de poèmes …

Giacomelli est le plus étrange marginal dans le milieu de la photo, un non-photographe, qui ne délègue à personne le soin de faire ses tirages, prolongement de son métier d’imprimeur, avec son univers en noir et blanc.

Il ne se soucie pas de dater ses tirages, par contre il aime les légender. Il paraît que son laboratoire était un fouillis total.
Donc artisan total, et le monde de la photographie l’a superbement ignoré, rejeté jusqu’en 1990. Maintenant il est déifié, en Italie du moins.

Son angoisse, son inquiétude quasiment métaphysique, forgent ses images :
« Dans mes ténèbres il y a des problèmes provenant du blanc qui me mange, il y a un trou où tombent dans le vide les problèmes que je continue à photographier. »
Sans doute est-ce pour cela que les images de Giacomelli nous touchent autant, s’incrustent en nous, nous bouleversent, nous inquiètent.
Il s’est expliqué un jour sur ses images dans un hospice, en parlant d’une image d’une petite vieille et cela éclaire à la fois sa démarche et aussi qui il était :
« Sais-tu pourquoi je l’aime ? À première vue tu vois une vieille de l’hospice. Mais si ton regard se fixe un peu plus longtemps sur l’image, il ne reste plus ni vieille ni hospice, il n’y a qu’une mer blanche avec une barque qui flotte sur les vagues. Une telle image ne pourrait exister sans toutes les fois où j’ai pleuré en moi-même, face à d’autres images. Mais il ne faut pas en conclure que celle-ci est plus importante que les autres. Chaque image est un instant, chaque instant est comme une respiration, la respiration d’avant n’est pas plus importante que celle d’après, elles se suivent jusqu’au moment où tout s’arrêtera. Combien de fois avons-nous respiré ce soir ? Pouvons-nous dire qu’une respiration a été plus belle que l’autre? Mais l’ensemble de toutes fait la vie. »

Ainsi était ce poète-photographe qui « voulait renter dans les choses », rentrer dans la vie, témoigner, laisser un souvenir derrière lui.
Il disait : «J’ai soixante ans, cela fait soixante années de mort sur les épaules, plus de mort que de vie, des idées comme celle-ci se fondent avec les formes et les personnages de mes photos. »
Cette conception tragique du monde fait la beauté unique de ses images.

Et ses images lui ont permis de se découvrir lui-même.

« La photographie m’a permis de découvrir des choses, d’interpréter et de les révéler. Connaissances, histoire du monde dans l’architecture d’intérieur, où les vibrations sont un flux continu de moments, aventures libératrices comme expression totale où je sens toute la richesse de ma vie. » Mario Giacomelli

Gil Pressnitzer

Sources : Mario Giacomelli Photo Poche.
Entretien avec Frank Horvat, février 1987.
Site dédié à Giacomelli : http://www.mariogiacomelli.it/

Toutes les photographies sont la propriété et le copyright de Photology, Milan-Mario Giacomelli.

Bibliographie

En français, sélection

Mario Giacomelli, Photo Poche, Actes Sud
Mario Giacomelli, la matière de l’homme
Mario Giacomelli, Phaedon