Paul Klee
La tristesse émerveillée des anges
La mort est un angeQui revient chercher ses ailes (Jean-Baptiste Para)
Paul Klee, (18 décembre 1879 à Münchenbuchsee, près de Berne – 29 juin 1940 dans un hôpital de Locarno), artiste d’origine allemande, mais naturalisé suisse juste avant sa mort, est un peintre immense et son œuvre l’est tout autant : plus de 9 600 pièces en marge de tous les courants artistiques de leur temps, et se jouant de tous les supports possibles : papier, toile, colle, jute, lithographies, gravure, aquarelle, huile sur papier, gouache, marionnettes, sculptures, plâtre, dessin jeté d’un seul jet au crayon…
Il a enseigné aux côtés de Kandinsky au Bauhaus, fondé par Walter Gropius, puis à l’Académie de Düsseldorf, avant d’être renvoyé en 1933 par les nazis au pouvoir, pour son art jugé dégénéré, pour sa liberté surtout.
Classé à tort dans l’expressionnisme par son appartenance au courant Blaue Reiter, ou au surréalisme, Paul Klee est en fait inclassable, plus proche des rêves que des dogmes.
Il est l’intercesseur du merveilleux. Ce merveilleux prend souvent les yeux de l’enfance et l’écho, le chant et le rythme, de la musique, car Paul Klee était un musicien presque professionnel, un violoniste accompli.
Et il aura laissé une œuvre merveilleusement étrange dont la gravité se masque par l’humour et une fraîcheur de rosée de l’enfance.
Ses traits de crayon se veulent enfantins, comme pour retrouver une petite éternité.
Et il est lui véritablement l’achèvement du spirituel dans l’art, comme le sera plus tard Mark Rothko.
« Nombreux sont ceux qui considèrent Paul Klee comme un magicien. Il n’en était pas un. C’était un inventeur qui découvrit le fantastique » (un élève de Klee.)
Lui ne se définissait simplement que comme un « peintre-poète ». Prestidigitateur du réel aussi, explorant par ses « images-fictions » plus profondément le réel que le réel lui-même, il aura redessiné la fable du monde.
Il ne surligne rien, il reste énigmatique et souriant à la lisière des mondes.
Comprenne qui pourra, à condition d’avoir une âme d’enfant et les vibrations de l’invisible en soi.
Le ciel et l’humain sont dedans ses images, et l’enfant en nous se réveille et lui sourit. Et son symbolisme onirique, son petit théâtre, s’éclairent.
Il était avant tout un artiste visionnaire, bien au-delà du réel. Musicien aussi, il savait rendre les tensions, les mouvements, les rythmes du monde, bien en deçà des combats entre abstraction et figuration. Libre, poète, enfant à jamais, il a ouvert les jardins secrets des couleurs, des formes, des lignes. La nature est toujours là sous-jacente. Klee est à l’écoute des forces invisibles. Funambule il a tendu sa corde entre les étoiles.
Tout est devenu signe dans ses tableaux, questionnement enfantin.
Lui seul semblait connaître les signes cabalistiques dont il emplissait ses tableaux, soi-disant abstraits.
Comme un langage d’enfant ou de malade mental, il réinvente des idéogrammes d’un monde disparu ou à advenir.
À nous de saisir quelques bribes d’un autre monde, qui chemine dans nos pas, mystérieux, insaisissable, avec les ambigus panneaux indicateurs de ses images.
Peintre-Poète, il fait entendre la polyphonie du monde secret.
L’équilibre chancelant des choses nous est enfin rendu :
« Les choses sont l’unique sens occulte des choses. » (Fernando Pessoa)
En 1914, Paul Klee écrivait : « La couleur me possède pour toujours, je le sais. La couleur et moi ne font qu’un. Je suis un peintre. ».Et pourtant, lui l’obsédé des couleurs et des timbres, des résonances, s’oblige vers la fin de sa vie à une sorte d’ascèse, en utilisant surtout les dessins au crayon, comme débarrassé de tous ses bagages, pour aller plus léger parmi les morts.
Anges et mésanges
Celui qui voulait rendre visible l’invisible, (« L’art ne reproduit pas le visible, mais rend visible »), a dessiné vers la fin de sa vie, entre 1939 et 1940, une sorte d’échelle de Jacob entre le ciel et la terre. Non pas, pour au travers des créatures des anges marquer la présence du divin dans l’ici-bas, auquel Paul Klee croyait fort peu, mais pour célébrer l’irruption de l’invisible dans le visible.
Avec quelque 1 253 œuvres, dont la plupart sont des dessins, 1939 est l’année la plus productive de sa vie, et cela se poursuit jusqu’en 1940, juste avant sa mort. Et pourtant il se savait atteint d’une maladie incurable et se réfugiait frénétiquement dans la création. Cette mystérieuse maladie, la « sclérodermie», maladie rare et inconnue qui affecte la peau et les organes internes, comme une sorte de vengeance des forces obscures qu’il avait tant débusquées et domestiquées, va dès 1935 le laisser face aux souffrances, et lui signifier sa finitude.
Face « à son corps qui se désagrège», il va interroger le « silence de l’ange ».
Comme toujours il refuse l’apitoiement et même si dans ses œuvres tardives on peut deviner la lente marche de la maladie, il continue avec dérision et humour en croire en la vie à produire une abondante œuvre tardive qui se distingue fortement de ses œuvres précédentes avec de nombreux dessins au crayon et à la plume, aux figures à peine esquissées. Pas un jour sans un dessin d’ange !
La plupart des quelque 90 images des anges faites par Klee, ont été créées entre 1939 et 1940, dans les deux dernières années de sa vie, et elles sont le miroir de sa propre situation à ce moment.
Ce journal intime de ses derniers jours culmine donc dans l’abondante série des Anges, mélange d’humour enfantin et de détresse profonde, mais aussi d’espoir inaltérable.
C’est ce journal intime qu’il faudrait feuilleter pour deviner derrière les différents anges les indications secrètes de Paul Klee.
Depuis évidemment l’ange de la mort, à ceux oublieux ou vigilants, en gestation ou délurés. Tous sont des traces de sa propre fin.
Ils sont de saisissants témoignages sur ses questionnements existentiels, sur ses doutes profonds, sur les ambiguïtés de la vie et de l’être humain, auxquelles il répond par les ambiguïtés de ses dessins.
Ils ne sont pas comme chez Rilke des anges terribles et écrasants :
« Mais qui donc, si je criais, m’entendrait parmi les ordresdes anges ? Et même si, l’un d’eux soudainement me prenait contre son cœur : je périrais de son existence plus forte. Car le beau n’est que le commencement du terrible, que nous supportons à peine,et si nous l’admirons ainsi, c’est qu’il dédaigne de nous détruire.Tout ange est terrible. » (Première élégie, traduction personnelle.)
Pour Paul Klee les anges ne sont pas terribles et la beauté est seulement le commencement de l’invisible.
Ces créatures hybrides, humaines trop humaines, sont notre reflet, nos miroirs, nos limites, nos imperfections, et nos dépassements. Avec eux il n’est plus de frontières vers le surnaturel, entre les mondes, entre l’ange et la bête.
« Ici-bas, je ne suis guère saisissable », avait confié Paul Klee à son journal.
Il n’a pas besoin d’intermédiaire ailé entre Dieu et les hommes, ni de messagers de la volonté divine, de sa présence immanente. Il a besoin de parler aux hommes de ce qui s’agite de l’autre côté du miroir.
Et ses anges à lui n’ont pas de hiérarchie, ils sont porteurs de toutes les émotions humaines. Tendre et ironique, Paul Klee, malade, au seuil de sa propre mort, se met à dessiner compulsivement des anges. D’un seul coup de crayon, parfois de manière plus élaborée en véritables petits tableautins il les saisit en vol, comme il saisit la condition humaine fraternellement, tendrement, avec un profond regard enfantin, lui l’enfant qu’il a toujours été.
Aussi ses anges sont tout sauf hiératiques et intimidants : rieurs ou graves, mystérieux ou joyeux, faisant les clowns aux portes de l’éternité.
Non pas êtres parfaits, mais porteurs et messagers de nos imperfections humaines.
Parmi ses nombreux dessins ou tableaux des anges se déroule une galerie, reflet plus de la condition humaine que de la condition divine. Et les anges, qu’il prend plaisir à nommer, se succèdent, depuis ceux de la démonologie, à ceux espiègles de notre monde familier :
Ange à l’étoile, ange sentinelle, ange démon, ange fantôme chrétien, ange vigilant, antichambre des anges, rocher des anges, ange en devenir, ange tâtonnant, ange inachevé, ange encore féminin, ange dans la chute, pauvre ange, ange exauçant un souhait, ange au comble de sa plénitude, ange déluré, ange timide, mes anges, ange oublieux, Osanna, Angelus Militans, ange appliqué, ange en plein doute, ange au grelot, ange immature, ange laid, anges ou plutôt oiseaux, ange au jardin d’enfants, un vieux musicien fait l’ange, ange qui pleure, ange en crise, dernier pas en ce monde, ange sur le point de prendre sa volée, ange Lucifer, ange mangeur d’enfant, ange de la mort… (Voir la galerie des anges en cliquant Galerie Les anges de Paul Klee
En fait ils sont tous « Dans l’antichambre de la corporation des anges. » Et tant d’autres encore nommés avec précision, humour, peur ou tendresse. Il utilise d’ailleurs souvent pour ses titres des extraits de poèmes écrits dans sa jeunesse, « comme pour conjurer sa peur de la mort. »
Tous ces anges, près d’une centaine, sont baptisés, nommés, rendus vivants et proches. Ce sont ses compagnons poétiques dans les buissons de questions de sa vie en fuite et finissante.
Ces anges chantent pour lui, lui permettent de vivre son quotidien douloureux.
Ils sont humains, trop humains, et non métaphysiques, donc proches.
Autant d’invocations des noms interdits, cachés, occultés, et qui se révèlent par la parole de ce grand alchimiste. Le nom est le signe. Malade, à bout de forces souvent, Paul Klee avec amour et application fait son bestiaire de créatures ailées, proches et lointaines, convoquées et immanentes.
Et en convoquant aussi bien les anges noirs des mythologies, que les anges amicaux, il redit ce qui l’a toujours obsédé : le monde est en équilibre non pas entre le bien et le mal, mais entre des forces contraires à respecter.
D’où les nombreux tableaux géométriques dans son œuvre montrant cet équilibre précaire entre ces forces.
De nombreuses flèches les parsèment.
Mais ces derniers gestes de l’enchanteur Paul Klee, qui savait mettre les viaducs en marche, sont ses leçons de ténèbres joyeuses, où plane pourtant une aura de tristesse. Une tristesse émerveillée.
Modestement, avec amour, il nous dévoile des bouts d’universels dans ces petits personnages malicieux qui dévoilent des forces invisibles.
Ses anges à lui constituent un petit royaume, si proche du nôtre :
« Là dans leur royaume, tout est comme chez nous, mais en plus angélique ». (Paul Klee).
Le tableau La mort et le feu est de la même époque et dévoile la fulgurante présence de la mort en marche. Il faut se souvenir qu’à cette époque Paul Klee est très malade, presque sans ressources, en attente d’une naturalisation suisse qui le sauverait et qui ne vient pas, depuis qu’il a dû quitter précipitamment l’Allemagne nazie, et son cher Bauhaus.
Aussi ses anges sont plus graves que l’on pourrait le saisir de prime abord. Ils sont une échappée, une faille, une brèche vers l’au-delà.
Les menaces sont là, se rapprochant tous les jours un peu plus autour de lui, que les nazis considèrent comme l’exemple parfait de l’art dégénéré. Et le drame aussi contenu dans son œuvre se fait plus présent.
Walter Benjamin qui possédait presque jusqu’à sa mort des dessins de Paul Klee dit ceci d’un tableau de 1920, L’Angelus Novus :
« Il existe un tableau de Klee qui s’intitule Angelus Novus. Il représente un ange qui semble sur le point de s’éloigner de quelque chose qu’il fixe du regard. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. C’est à cela que doit ressembler l’ange de l’Histoire. Son visage est tourné vers le passé.Là où nous apparaît une chaîne d’événements, il ne voit, lui, qu’une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines, et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. » Walter Benjamin, Sur le concept d’histoire, 1940.
Cet ange de l’histoire est un peu le frère des autres anges de Paul Klee : vigilant, joueur, mais sans trop d’espoir. Anges qui veillent sur un monde qui s’en va.
L’affleurement de l’invisible
Un poète japonais a voulu approcher le mystère qui entoure la production ultime de Paul Klee :
ANGE AU GRELOT
Les choses que j’aurais tant voulu écriresont celles que je n’ai jamais su mettre en mots
Chatouillé par le grelot de l’angeun bébé ritCâlinée par le souffle du ventune fleur fait « oui » de la tête
Jusqu’où aurait-il donc fallu poursuivre la route ?Les jours d’après la mort à ceux d’avant la vieen un cercle bien rond s’enchaînent
À présent j’ai droit au silenceMalgré la foule des parolesMalgré les milliers de chansonsla tristesse ne s’est jamais dissipée et pourtant
La joie non plus ne s’est jamais envolée. (Tanikawa Shuntarô, L’album des dessins de Klee,)
Et pour le tableau la Mort et le Feu :
LA MORT ET LE FEU
Puisqu’il n’y a personne pour mourir à ma placeIl faut que je meure moi-mêmeJe deviendrai mes propres osPas ceux d’une autreHélasLe courant d’une rivièreLe bavardage des gensLa toile d’une araignéeMouillée de rosée matinaleDe tout celaJe ne pourrai rien emporterAu moins ma chanson préféréeNe l’entendront-elles pasMes oreilles d’os.(Tanikawa Shuntarô, L’album des dessins de Klee,)
Rarement un poète a aussi bien compris l’essence des dessins et des tableaux de Paul Klee, leur vibration intime.
Les anges de Paul Klee chantent, mais un chant lourd de la fragilité humaine, entre rires et larmes. Ils sont toujours ambigus.
Paul Klee va vers la mort avec une fraîcheur de gosse, sans trop de peur, mais plein de souvenirs anciens qui tintinnabulent en lui, comme son ange au grelot.
Pas à pas jusqu’au dernier, Paul Klee va vers l’ailleurs et chemine avec ses anges qui lui servent d’éclaireurs, d’amis, de complices.
Les anges sont là, indicibles, d’une présence absolue, et tournent comme une ronde d’enfants.
« Klee est un ange qui recrée les merveilles du monde. » Jean-Paul Sartre.
Paul Klee est un territoire fertile à tous les rêves, l’homme des derniers regards à un monde qui s’achève et se déchire.
Pressentant sa fin prochaine Paul Klee convoque tout un cortège d’anges, presque une cinquantaine, qui vont l’accompagner dans la condition humaine :
« Les hommes vivent en des lieux dont les anges n’ont pas idée» disait un poète.
Pour Paul Klee la lumière irradie tous ces mystères, et une communication passe d’eux, les anges, à nous, une impossible réconciliation peut-être. Entre eux et nous, entre nous et le monde.
« Atteindre, au-delà de la forme, le mystère même de la vie. » (Paul Klee), telle fut sa quête.
Dans son ultime tableau inachevé, fort énigmatique, S ans titre (nature morte, 1940), on peut voir quelques autres signes mystérieux, des vases, une théière, formant une sorte de céramique mystique, mais surtout encore un dernier ange, plutôt souriant, prêt à saisir le temps.
Et le dernier chemin s’entrouvre, escorté par ces anges abolissant avec leur innocence, le barrage entre le sacré et le profane, qui sont enfin mélangés.
Paul Klee aura été celui qui a le mieux introduit le rêve dans l’art, le spirituel parmi nous.
Du fond de ses souffrances du fond de son abîme, Paul Klee ne fait pas retentir un cri de douleur, un cri de désespoir, mais un chant à la vie. Ses anges deviennent des mésanges qui gazouillent la vie, et aussi l’obscur des fins dernières.
Ses drames, ses facéties, sont portés par ces drôles d’êtres intermédiaires, déjà avec un pied dans l’au-delà. Entre terre et surnaturel, ils semblent se donner en spectacle pour nous, comme dans un petit théâtre enchanté de marionnettes.
Ils sont les gardiens de ce monde frontalier entre être et paraître.
Ainsi Paul Klee s’approche, presque souriant, du seuil de l’éternité. Non résigné, refusant le tragique du destin, il s’autorise encore des jeux dans la cour de récréation de la vie. Certes des forces noires, des forces démoniaques, sont tapies jamais bien loin, prêtes à entraîner le rêveur dans le néant.
Paul Klee les conjure le plus souvent par l’ironie, l’autodérision.
Nul lâcher-prise, simplement un doux au revoir, et il va cheminant allégé vers les étoiles, ses amies de toujours.
Et ses anges qui jamais ne vieilliront s’égayent dans la marelle du ciel.
La guerre qui vient de commencer, le nazisme triomphant, lui et ses anges le savent, mais ils sont déjà ailleurs, protégés par leur immatérialité, le cocon de sa douleur.
Ses anges opposent, comme leur géniteur Paul Klee, aux désastres l’enjouement et l’ironie de l’éternelle enfance.
Sauver le monde par le rêve et la création, il est trop modeste pour cela, mais il y contribue.
« Le terrestre le cède chez moi à la pensée cosmique », disait Paul Klee.
Par la trace des yeux, tous les anges de Paul Klee vivent encore en nous, même si celui-ci s’en est allé.
Et toujours ils nous unissent.
Eux nos doubles et nos gardiens.
Sur sa tombe à Berne est inscrite cette épitaphe, extraite de son journal :
Ici repose le peintrePaul Klee,né le 18 décembre 1879,mort le 29 juin 1940.Ici-bas je ne suis guère saisissablecar j’habite aussi bien chez les mortsque chez ceux qui ne sont pas nés encore,un peu plus prochede la création que de coutume,bien loin d’en être jamais assez proche.
Tout est dit par ces mots, et ses anges, ses enfants turbulents ou tristes, font le guet toutes les nuits, même le jour aussi, et reprennent bouche fermée les comptines apprises avec lui.
Anges et mésanges, ils nous attendent au seuil de l’indicible.
Gil Pressnitzer
Courte Bibliographie
Paul klee, sa vie, son oeuvre de Christine Hopfengart et Michael Baumgartner, 2012)
Le pays fertile: Paul Klee de Pierre Boule z, 2008
Paul Klee de Henri Michaux 2013
Paul Klee : L’explorateur de l’invisible de Eloi Roussea u, 2011
Klee, point final de Antonio Saura, 1999
Paul Klee Catalogue Raisonné: 1939 de Antique Collectors’ Club, 2000
Paul Klee Catalogue Raisonné: Werke 1940 de Antique Collectors’ Clu b, 2000
Paul Klee de Will Grohmann et Paul Klee, 1985