Jacques Ancet

« Écrire c’est être traversé ». Jacques Ancet, Silence corps chemin

« La beauté n’est pas une réponse : une blessure simplement comme une source inépuisable ». Jacques Ancet, Sous la montagne

La notoriété de Jacques Ancet comme traducteur émérite des grands poètes espagnols, (Gamoneda, Valente, Saint Jean de la Croix,...), a un peu recouvert sa propre œuvre poétique d’une fine mousse de séparation.

Pourtant il aura lui aussi témoigné hautement de la poésie comme « art de la mémoire, donc aussi de l’oubli ». Au-delà de l’imperceptible des mots, des choses fuyantes, les gouttes de ses vers coulent sur les vitres du monde. Ils sont autant de signes invisibles pour accroître notre écoute de la vie. C’est là. Ça n’a pas d’images.

C’est un souffle dans les heures,

un instant comme arrêté,

on ne sait pas, presque rien.

Un vide sous les visages,

sous les gestes quelque chose

qui vacille : ombre ou mémoire.

Un silence qu’on écoute

avec toujours ce qui parle

sans un mot, ce qui se tait. ( L’Imperceptible, 1996)

Sa poésie est une attente aux bords du silence, quelque chose va enfin venir que l’on ne sait pas. Dans ce monde incertain, entre chien et loup et homme contre homme, quelque lumière sourd lentement de ses poèmes qui semblent être en suspension :

« La lumière suffirait-elle ? Les ombres sont plus nettes, les couleurs plus vives, mais ce qui vient ressemble à la tempête. Peu importe. Je ne vois pas plus loin que le bout d’un instant qui sans cesse m’échappe, sans cesse m’appelle. C’est pourquoi je suis perdu. Entre la montagne et la tasse, le ronflement de la pelleteuse et le craquement du radiateur. Entre ce que je vais dire et ce que je dis. Entre le regard et les choses, le matin et le soir. Entre, toujours. Entre les mots comme entre les pierres du torrent. Entre ton corps et le mien, entre ma vie et ma mort. » Chronique d’un égarement (2003-2006, inédit).

Jacques Ancet définit lui-même parfaitement sa poésie comme envers de l’invisible :

« Et écrire, ce désir à chaque fois de réparer l’imperceptible accroc ? De recueillir dans un léger tissage des paroles ces figures éparses du devenir et les rendre un instant solidaires. De telle sorte que recouvert, effacé par l’afflux de mots, le monde finirait par venir y renaître, surgissant de ce mouvement même qui d’abord l’a annulé et qui, maintenant, lui offre cette vivacité dont jusque-là il paraissait privé. Oui, écrire ce serait d’abord cela : s’asseoir pour voir se lever le monde dans le jour du langage. Et, d’une voix presque muette — d’un souffle engendré par les mots et qui les porte —, ne cesser de célébrer cette beauté, répétant comme une prière muette cette phrase si simple de Beckett : « Je regarde passer le temps et c’est si beau » ( Un homme assis et qui regarde).

Ce souffle engendré au bord des portes de l’ailleurs est étrange et simple :

Là aussi devant le soir qui tombe

collines bleues brume et

les mots peu à peu deviennent sombres

on croit deviner que c’est à cause

de ce qui s’en va du noir qui vient

pourtant c’est autre chose la lampe

fait de l’ombre les murs se resserrent

on écoute le bruit de la voix

elle s’approche on la reconnaît. (N’importe où,1998)

Ce n’est pas une angoisse aux aguets comme chez Pierre Reverdy, mais une écoute attentive des bruits secrets du monde. Guillevic disait ceci :

« Des poèmes qui montent

Et qui s’enfoncent,

Vont quelque part,

Qui sait où ? »
Les poèmes de Jacques Ancet vont dans cet « empire intermédiaire de l’adieu ».

Le sens coule comme rosée et sourit aux nuages. Rien ne nous est dû ici-bas, tout est donné comme un nouveau matin, une nuit en soie. Et dans l’épiphanie de la transparence, les mots de Jacques Ancet ruissellent. Musique montant comme lierre sur les murs des jours, se lovant dans l’air, les proses ou les vers de Jacques Ancet viennent prendre place imperceptiblement dans nos mémoires. Ils tentent d’occuper pleinement le vide.

« On appelle/mais sans la bouche, d’un petit coin/quelque part entre mémoire et corps ».

Suspension, silences portés à bout de mots, infinie patience autorisant toutes les vagues du ressassement, l’écriture de Jacques Ancet est hantée par les remous du temps, par le poids lourd de l’indicible. Dans ce chuchotement permanent quelqu’un nous écoute : « là comme un souffle entre deux instants ».

Une haleine fraternelle se mélange aux buées de nos doutes.

Comme si

au verdict de chaque instant

répondait un signe invisible.

Ou qu’il suffisait d’un mot

pour que tout ne soit qu’un seul

éclat, la chambre, le monde.

(L’imperceptible)

Des doutes également de l’auteur:

« J’écris, je n’écris pas, je crie en silence à travers ce silence » (L’incessant).

La poésie de l’envers de l’invisible

La poésie de Jacques Ancet semble s’inscrire dans un battement de mots, un clignotement des jours. Elle est tapissée de signes invisibles. Les êtres et les choses sont nommés et non possédés. L’attitude à avoir devant ces textes est simple: on se tait et on écoute. On la regarde luire belle et fragile. La poésie de Jacques Ancet ne dit pas, elle résonne. Elle va vers l’envers invisible.

Mais elle n’occulte pas le tragique qui est au centre des deux romans « Le silence des chiens » et « Le dénouement » :

Il aurait souhaité n’écrire que la beauté de vivre, la splendeur du monde, comme il l’a fait aussi. À chaque fois, pourtant, au cœur de la lumière, il y a ce noir : le corps seul, souffrant et qui gémit.

Face aux mots comment rendre le monde ?

il y a trop d’objets trop de mots

le plein du monde s’est refermé.

On ne traduit pas impunément Gamoneda sans porter en soi un tragique qui perce au travers de tout ce qui est dit. Jacques Ancet n’est pas le doux et fluide poète souvent décrit. Sa transparence est « une transparence noire où brillerait chaque éclat de la vie ». (L’heure de cendre, 1980).

Des hurlements feutrés sourdent, des blessures à peine visibles dans sa lumière profonde. Un bruit d’eau vient d’en dessous des mots. Bien des ombres passent en se tenant par la main pour retrouver le chemin du retour. L’énigme des heures peut alors se déployer. La poésie est bien l’écheveau des signes obscurs.

Il aurait fallu laisser parler la voix, l’écouter, légère, dans la transparence du jour. Sans doute alors aurions-nous compris ce que le temps nous cache aujourd’hui. D’autres voix parlent aussi mais brouillées, traversant l’heure sans l’habiter. Nous regardons le ciel, son bleu brumeux, ces fleurs un peu plus lointaines chaque jour, plus blanches pourtant, plus lumineuses. Nous nous taisons. Nous ne comprenons pas. (De l’obstinée possibilité de la lumière, 1981)

Point de larmes affleurantes, mais en prêtant l’oreille sur les vitres des mots, des sanglots étouffés sont derrière les portes. Le froissement de nos instants peut s’entendre dans chaque mot. Élégie des premières neiges de l’enfance et du combat incessant entre la vie et la mort, ce que l’on ressent immédiatement à la lecture est une présence. On ne la voit pas, elle bouge imperceptiblement dans le lit du fleuve du poème.

Son œuvre de traducteur est la continuation de son parcours poétique :

« Je ne traduis pas d’abord parce que je suis hispanisant mais parce que je suis un écrivain français et que je crois ma langue capable de tout ». Sa langue a le pouvoir de nous rendre fraternelles, à hauteur d’âme les grands textes contemporains espagnols.

Il a tant d’années habité de l’intérieur la poésie des autres (Valente surtout) que sa propre œuvre en est profondément imprégnée.

« Je veux dire qu’à chaque fois, le désir de traduire m’est venu d’un désir d’écrire l’émotion ou le bouleversement d’une lecture. Je crois qu’écrire et traduire participent du même mouvement... J’ai donc traduit par passion, par nécessité intime et non pour faire découvrir, faire connaître... L’intraduisible est une idole que tout traducteur brise à chaque traduction nouvelle…»

.Cette conception du rôle poétique du traducteur qui refuse d’absorber ou de se faire absorber par le poète à traduire a donné le monument actuel édifié avec amour par Jacques Ancet à la poésie espagnole.

« Ancet poursuit une œuvre de passeur, d’effaceur de barrières. Comme tous les alchimistes qui préfèrent la pierre à l’or, il a pour alliés substantiels la lumière et l’oubli ». (André Velter, Poésie sur Parole/France Culture, 1996.)

La poésie c’est le bruit que fait le monde quand je parle. (Le bruit du monde).

Secrète est sa poésie, comme lui. Le quotidien, « le vertige du quotidien », devient la terre natale du poème. Jacques Ancet semble un mélancolique glaneur ramassant les blés oubliés de toutes nos vies.

Cet homme assis et qui regarde connaît « l’invisible connivence de l’étoile et du charbon ». Il fallait que quelqu’un passe un pacte avec les grillons et les douleurs non dites. Et « s’abandonne aux délices de l’entre-deux »,

Il nous le chuchote et le souffle de l’éphémère dure enfin en nous.

Gil Pressnitzer

Biographie

Né le 14 juillet 1942 à Lyon. Études secondaires et supérieures dans cette même ville. “Lecteur” de français à l’Université de Séville, puis agrégé d’espagnol. enseigné pendant plus de trente dans les classes préparatoires aux Grandes Écoles littéraires et commerciales avant de se consacrer à son travail d’écrivain et de traducteur près d’Annecy où il réside.

Choix de textes

Un morceau de lumière (2001-2002)

J’écris des dates

le temps les traverse

ne laisse qu’un peu de poudre humide

parfois les feuilles remuent

le ciel n’est pas le ciel

le jour est un reste de regard

le fil de la joie (1995-2000)

Le voyage des corps est silencieux.

On dirait des oiseaux sans un bruit

qui glissent sur la vitre. Une main

les accompagne parfois, un geste.

La peau est bleue.

Le temps s’est arrêté. Le cœur bat:

il remplit la chambre. Le souffle

cherche le souffle, les visages

sont au bord de l’oubli.

Retiens-moi, dit la voix, garde-moi

dans ta soif, deviens l’instant qui brûle,

le vide qui me commence.

Fais tomber les images.

Elle parle. On n’entend pas.

Les corps n’ont plus de bouche.

Ils flottent, mais il n’y a pas d’eau.

De l’air, peut-être, une lueur

sur la vitre. On ne voit pas.

La chambre vide (1989-1995)

Le moment où la nuit pénètre le jour

est invisible

comme les deux corps qui s’aiment et s’oublient.

De longs silences les traversent

plus musique que la plus pure musique,

un espace pour disparaître et demeurer pourtant.

Ils ne savent que l’instant

qui n’en finit pas d’être l’autre,

ils ne savent que le sang dans la lenteur des mains,

dans la moiteur de l’impossible

le lent éclair qui trace et foudroie leur image.

Chronique d’un égarement (2003-2006)

extraits

*

J’écoute. Une route au soleil. Un espace plus vaste avec le bruit des feuilles poussées par le vent. De temps à autre, une voiture. Puis un silence relatif. Où se logent des prés, des maisons, des montagnes. Que chercher d’autre que ce présent ? Une touffe de lavandes sèches, un cerisier à peine jauni, un parking. Des cris d’enfants disent la vie. Je ferme les yeux. Sur la peau, une légère chaleur. Un souffle. Une attente qui n’attend rien.

*

Retrouver une vieille habitude empêche-t-il d’être perdu ? Assis à la même place -- mais il n’y a jamais de même place --, je laisse le paysage (couleurs, ombres et lumières, mouvements) me traverser les yeux. Les bruits du jour, les images s’éloignent. N’en reste qu’une trace mouvante, très longue à s’effacer. Ensuite, c’est un suspens. Entre quoi et quoi, comment le dire ? Ensuite, comme une entrée dans le sommeil. À ce moment précis, une vague étincelante me submerge et tout rentre dans l’ordre.

*

J’ai cessé d’être perdu et plus rien ne m’arrive...

L’identité obscure (2003-2004)

...alors on s’enfonce, on traverse

des étendues où le seul futur est le cœur qui bat

comme cet appel auquel on voudrait répondre

et c’est pourquoi on avance, même si à chaque pas

rien ne bouge que le corps obstiné qui poursuit

l’ombre qu’il n’a pas, on aimerait pouvoir

s’arrêter, regarder simplement l’aube qui vient,

poser la main sur la pierre froide et saluer

la lumière, dire les premiers mots, écouter

le crissement du sable, le bruissement de l’eau,

la rumeur des choses qui commencent mais le jour

est déjà le soir, on n’a rien pu saisir, on reste

vacant à regarder ses mains dans l’éclat des lampes

ou sur la vitre l’attente du visage noir,

on se perd, on se retrouve, il y a des silences

remplis de voix, des matins tombés comme des soirs,

plus on avance et moins on sait, on cherche demain

entre des mots qui disent hier, ce qu’on a gagné

on l’a perdu, comparé à ce qu’on a été

on n’est rien, disait-il, mais un rien qui insiste,

on guette entre les signes du corps l’imperceptible

grignotement tandis que sur la fenêtre brille

une sorte de splendeur, on voudrait y entrer,

être le courant et à la fois se voir couler,

on cherche, les choses semblent n’avoir pas bougé

mais quand on veut les prendre, les toucher, simplement,

c’est comme si elles reculaient, s’effaçaient

ne laissant sur les doigts qu’un peu de poussière à peine,

quelque chose qui peut-être ressemble à l’oubli,

alors c’est dans cet oubli qu’on s’avance,

au moment où on croit ne plus rien tenir, c’est là,

un éblouissement minuscule, on est perdu...

La tendresse

Tu n’as pas de visage et sans doute est-ce pourquoi mes mots s’en vont vers toi cherchant à cerner l’ombre que tu es, un chien aboie, des voix parlent, le silence est toujours si fragile, cette solitude où pour la première fois tu viens au monde, où peut-être tu pourras aussi, je ne te connais pas, tu n’es rien que l’obscur de ma phrase, cet appel soudain, au volant, conduisant sur une route en pente, le soleil à gauche éclairait les collines et j’ai su que de quelque façon tu devais exister, ombres, visage négatif, tu étais là sans corps, sans nom en moi ce présent [...] Je regarde la femme que j’aime [...] mais c’est toi qui parles maintenant, le sang, la bouche d’ombre, intermittent tu clignotes entre les mots [...] je t’appelle dans l’obscure marée de la phrase comment continuer avec ce poids mort des heures qui te recouvrent et qu’il est dur de les repousser, tenter d’être ton rythme d’eau [...] combien de minutes pourrai-je encore tenir le fil, remonter peu à peu vers toi [...].je tends la main comme pour toucher la tienne, mais seuls mes mots peuvent encore t’approcher, un à un ils s’en vont vers toi, te halant imperceptiblement, je t’imagine un jour, ruisselant, sanglant, je te regarde invisible à travers des couches de temps...

Vingt-quatre heures l’été (extraits)

Dix-neuf heures

On ne cherche plus, on est

là, on écoute le vent,

son bruit de mer dans les feuilles

ou dans l’enfance. Le corps

va rentrer dans la douceur

de ce qui trouve un nom.

Entre le jour, son envers

il y a comme une fissure,

aux vitres comme des flammes

qui ne brûlent plus. Les mains

reviennent vers les objets,

les visages vers leur image.

Le souffle de l’éphémère

à sept heures tisse les

ombres, les détisse. Un peu

de cendre se mêle au bleu,

au présent un peu d’oubli.

Le soir ressemble à de l’eau :

on l’attend, on ne le voit pas

****

Tu me dis dans l’amour c’est toujours l’enfance

ta main m’arrive de très loin quelle peau

quelle main cherche-t-elle quelle impossible

conjonction dans la mienne qui s’est tendue

...

le désir du rien un voyage d’oubli

comme lorsque ton corps traverse le mien

je dis tu me brûles mais je pourrais dire

tu es une montagne de déchirure

...

je ne sais pas ce que veut dire le corps

c’est une force parfois qui nous soulève

comme elle est sans nom je dis c’est le désir.

...

je me demande encore ce qu’est l’amour

cette folie de faire tourner le monde

autour d’un même centre rose et mortel

je sais qu’il n’est pas de réponse je sais

que c’est se vouer à la perte et aux larmes

mais malgré tout j’ouvre les bras je dis oui.

" La brûlure " (Lettres Vives 2002)

Journal de l’air (1999-2000) (extraits)

5.

La clarté entre par la fenêtre

on voit les choses comme arrêtées

dans leur évidence livre ouvert

table fauteuil on voudrait sauver

cette limpidité on regarde

mais le regard ne peut pas suffire

ni la volonté ni le savoir

l’écoute peut-être ou le passage

d’un souffle à peine comme l’oubli

6.

On touche on cherche y a-t-il jamais

eu autre chose que ce suspens

comme entre deux et quatre la rue

l’été c’était l’enfance le jaune

de la maison d’en face on répète

les mêmes mots les mêmes images

comme s’ils gardaient un peu de corps

et qu’on était resté là toujours

le front contre le froid de la vitre

7.

Ce qu’il y a on n’en sait rien

un soleil sans doute sur le point de

disparaître l’éblouissement

avant la nuit de ce qui se perd

toujours ou au contraire

l’éclat de ce qui vient la neige au matin

un silence plein de cris d’enfants

qu’on ne voit pas mais qu’on sent tout près

là comme un souffle entre deux instants

10.

Mais demain a le même visage

un ciel peut-être un peu différent

pas assez pourtant pour qu’on comprenne

ce qu’on voudrait dire se retire

ce qui vient c’est toujours autre chose

tu ne t’y reconnais pas tu entres

dans ce qui au fond de la voix n’a

pas de voix tu restes là sans mots

comme la lumière sur les mains.

******

On est là, en équilibre.
La lumière est traversée
d’ombres brèves. On reste encore
pour l’espace, pour les branches,
pour l’ombre bleue, pour le merle,
pour les visages un instant
dans le jour sans nom. Pour ce
qui ne revient pas. On reste
encore pour ce qui vient.

Bibliographie

JACQUES ANCET

Né le 14 juillet 1942 à Lyon. Etudes secondaires et supérieures dans cette même ville. “Lecteur” de français à l’Université de Séville, puis agrégé d’espagnol. A enseigné pendant plus de trente dans les classes préparatoires aux Grandes Ecoles littéraires et commerciales avant de se consacrer à son travail d’écrivain et de traducteur près d’Annecy où il réside.
Un colloque sur son travail, organisé par l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, s’est tenu le 22 et 23 octobre 2010, et son livre L’Identité obscure, Prix Apollinaire 2009, a été sélectionné pour les rencontres des « Lettres Frontières » à Annemasse en novembre 2010.

Poésie Le Songe et la blessure, Plein Chant, 1972 & 1974 (épuisé)
Silence corps chemin, Ed. Thomas, 1973 & 1975, Mont Analogue Editeur, 1996.
L’Autre pays, Plein Chant, 1975 (épuisé)
Courbe du temps, Genève 1975 (épuisé)
Avant l’absence, Eliane Vernay, Genève, 1979 (épuisé)
Lisières, Dominique Bedou, 1985 (épuisé)
De l’obstinée possibilité de la lumière, Eliane Vernay, Genève, 1988 (épuisé)
Sous la montagne, Messidor, 1992 (épuisé)
Le Bruit du monde, Paroles d’aube, 1993 (épuisé)
La Chambre vide, Lettres Vives, 1995.
A Schubert et autres élégies, Paroles d’Aube, 1997 (épuisé)
L’Imperceptible, Lettres Vives, 1998.
Vingt-quatre heures, l’été, Lettre Vives 2000.
La Cour du cœur, Tarabuste 2000.
Le Jour n’en finit pas, Lettres Vives, 2001.
On cherche quelqu’un, Dana, 2002.
La Brûlure, Lettres Vives, 2002.
Le Fil de la joie, La Porte, 2003.
La Dernière phrase, Lettres Vives, 2004.
Sur le fil¸ Tarabuste, 2004.
Un Morceau de lumière¸ Voix d’encre, 2005.
Diptyque avec une ombre, Arfuyen, 2005.
N’importe où, La Porte, 2006
L’Heure de cendre, Opales, 2006.
Entre corps et pensée, Anthologie d’Yves Charnet, L’idée bleue/Ecrits des Forges, 2007.
L’Orage vient, La Porte, 2009.
Journal de l’air, Arfuyen, 2008.
L’Identité obscure, Lettres Vives, 2009.
Portrait du jour, La Porte, 2010.
Puisqu’il est ce silence, Lettres Vives, 2010.
Les morceaux de l’image avec Colette Deblé, Ficelle, 2010.
Chronique d’un égarement, Lettres Vives 2011
Portrait d’une ombre, Po&psy, Erès, 2011.

Prix de poésie Charles Vildrac de la Société des Gens de Lettres, 2006, Prix Heredia de l’Académie Française, 2006, Prix Apollinaire, 2009.
Proses
Obéissance au vent
I — L’incessant, Flammarion, 1979.
II — La mémoire des visages, Flammarion, 1983.
III — Le silence des chiens, Ubacs, 1990, réed. publie. net, 2009.
IV — La tendresse, Mont Analogue Editeur, 1997, rééd. publie.net, 2011.
Le dénouement, Opales, 2001.
Image et récit de l’arbre et des saisons, André Dimanche, éditeur, 2002.
La ligne de crête,Tertium éditions, 2007.
Essais
Luis Cernuda, Poètes d’Aujourd’hui, Seghers, 1972 (épuisé)
Neuf poètes espagnols du vingtième siècle, Plein Chant, 1975 (épuisé)
Entrada en materia, Cátedra, Madrid, 1985.
Un homme assis et qui regarde, Jean-Pierre Huguet, 1997.
Bernard Noël ou l’éclaircie, Opales, 2002.
Chutes, Alidades, 2005.
La voix de la mer, publie.net, 2008.
L’amitié des voix, publie. net, 2009
I Les voix du tempsII Le temps des voix

Oeuvres traduites

La habitación vacía (La chambre vide) Texte intégral, traduction espagnole collective du Taller de Traducción Literaria de la Universidad de La Lagune, Ediciones Canarias, Santa Cruz de Tenerife, 1996 — La chambre vide, texte intégral, présenté et traduit en arabe par Mohammed Bennis, 1997.– Se busca a alguién (On cherche quelqu’un), texte intégral traduit par Amelia Gamoneda Lanza, Sibila n°8, 2001 – Bajo la montaña (Sous la montagne), texte intégral traduit par Rafael-José Díaz, Editions Bartelby, Madrid, 2004 — La quemadura (La brûlure), traduction d’Amelia Gamoneda, Ediciones Cálamo, Palencia, 2008.
Extraits divers parus en revues, traduits en espagnol, en allemand, en arabe, en géorgien, en italien, en roumain et en russe.

Traductions

LUIS CERNUDA :
Les plaisirs interdits, Fata Morgana, 1981; Un fleuve un amour, Fata Morgana, 1985; Ocnos, Les Cahiers des Brisants, 1987,
VICENTE ALEIXANDRE:
La destruction ou l’amour, Fédérop, Lyon, 1975 & 1977
JOSÉ ÁNGEL VALENTE
L’innocent suivi de Trente-sept fragments, Maspéro, 1978;Trois leçons de ténèbres, Unes, 1985; Material Memoria, Unes, 1985; Intérieur avec figures, Unes, 1987; L’éclat, Unes, 1987; La pierre et le centre, Corti, 1991;La fin de l’âge d’argent, Corti, 1992; Au dieu sans nom, Corti, 1992; Mandorle, Unes, 1992; Paysage avec des oiseaux jaunes, Corti, 1994; Chansons d’au-delà, Unes, 1995; Lecture à Ténérife, Unes, 1995, Variations sur l’oiseau et le filet, Corti, 1996, Personne, Myriam Solal, 1997, Trois Leçons de ténèbres, suivi de Mandorle et l’éclat, Poésie/Gallimard, 1998; Communication sur le mur (entretien avec Antoni Tàpies), Unes, 1999 ; Treize poèmes, Dana, 2001 ; Fragments d’un livre futur, Corti, 2002 ; Présentation et mémorial pour un monument, Dana, 2002, Fragments brisés, anthologie d’Andrés Sánchez Robayna, Consejería de Educación, Embajada de España en Francia, París 2007.
ALEJANDRA PIZARNIK
L’autre rive, Unes, 1983; A propos de la comtesse sanglante, Unes, 1999
XAVIER VILLAURRUTIA
Nostalgie de la mort, Corti, 1991
LUIS MIZÓN
Province perdue, trad. collective, Les Cahiers de Royaumont, 1988 ; Jardin de ruines, Obsidiane, 1992.
ANDRÉS SÁNCHEZ ROBAYNA
La roche, ed. Comp’Act, 1995 ; Sur une pierre extrême, trad. collective, Les Cahiers de Royaumont, Créaphis, 1997 ; Feu blanc¸Le Taillis Pré, 2004 ; Sur une confidence de la mer grecque, Gallimard, 2008.
ANTONIO GAMONEDA
Pierres gravées Lettres Vives, 1996, Froid des limites, Lettres Vives ; 2000, Blues Castillan, José Corti, 2004 ; Description du mensonge, José Corti, 2004 ; Passion du regard, Lettres Vives, 2004 ; Clarté sans repos, Arfuyen, 2006 ; Cecilia, Lettres Vives, 2006.
JEAN DE LA CROIX
Nuit obscure, Cantique spirituel et autres poèmes, Poésie/Gallimard, 1997
RAMÓN GÓMEZ DE LA SERNA
Le livre muet, André Dimanche, 1998 ; Lettres aux hirondelles et à moi-même, André Dimanche, 2006.
ROBERTO JUARROZ
Fidélité à l’éclair, Lettres Vives, 2001, Quinzième poésie verticale, Corti, 2002.
MARÍA ZAMBRANO
Poésie et philosophie¸ Corti, 2003 ; L’homme et le divin, Corti, 2006.
JUAN GELMAN
L’opération d’amour, Gallimard/Du monde entier, 1996 ;Lettre ouverte, suivi de Sous la pluie étrangère, Caractères, 2011.
JORGE LUIS BORGES, La proximité de la mer, 99 poèmes présentés et retraduits, Gallimard/Du Monde entier, 2010.
FRANCISCO DE QUEVEDO Y VILLEGAS
Les furies et les peines, 102 sonnets choisis, présentés et traduits, Poésie/Gallimard, 2011

Prix Nelly Sachs, 1992 ; Prix Rhône-Alpes du Livre, 1994 ; Bourse de traduction du Prix Européen de Littérature, 2006.

Liens

le site de Jacques Ancet et le blog de Jacques Ancet
Ancet sur Poezibao : note de lecture sur La Dernière Phrase et autres textes.
Ancet sur le site Esprits nomades de Gil Pressnitzer

Prix Nelly Sachs 1992, Prix Rhône-Alpes du Livre 1994, Bourse de traduction du Prix Européen de Littérature Nathan Katz 2006. Prix Guillaume Apollinaire 2009