Jazz à Toulouse

Introduction

Toulouse est une ville paradoxale, et pas toujours dans le sens de l’émerveillement tant ses forces d’inertie sont prégnantes. La situation actuelle voit la deuxième ville étudiante de France ne posséder aucun véritable club de jazz digne de ce nom. Le Mandala reste la dernière tanière sympathique où jouer, en octobre Jazz sur son 31 nous fait encore croire à l’été indien, Marciac déploie son barnum en août. Mais quand la bise est venue si peu de notes bleues à se mettre sous la dent.

Paradoxe car Toulouse fut une ville de jazz consacrée où soufflait l’esprit du jazz. Une des plus importantes dans la France de ce temps-là et bien avant les autres. De cette gloire passée quelques souvenirs ici présentés et aussi un survol de l’existant. L’absence désolante de documents conduit à des oublis injustes (Jean-Claude Birabent peintre et grand musicien dont la contrebasse posait les piliers, Francis Higounencq mon ami tromboniste et ingénieur frustré, Pierre Abbo, Pierre Voyard…).

Un survol du Toulouse en jazz avait été réalisé par Charles Schaettel (De briques et de jazz) en brossant l’histoire du jazz à Toulouse de 1936 à nos jours. Il fait toujours référence. Les Éditions Loubatières m’avaient demandé en lançant le Dictionnaire de Toulouse de parler un peu de ce miracle des nuits qu’est le jazz. Les textes ci-après en sont souvent issus, mais remaniés et actualisés.