Peter Hammill

Celui qui a brûlé ses vaisseaux de feu

Accompagné d’un seul piano qu’il caresse violemment, parfois picorant sa guitare de tous ses ongles des jours, Peter Hammill arpente la scène du monde. Il essaie de rejoindre une innocence dans le chant et la musique.
Seul, après avoir lancé et brûlé ses "Fireships", "ses vaisseaux de feu", Peter Hammill sera bien loin de l’époque où il était le chanteur mythique de Van Der Graaf Generator, bien loin des fantômes des années soixante-dix, mais plus près de lui-même.
Van Der Graaf Generator (VDGG pour les anciens) fut un groupe phare qui éclaboussa l’univers du rock par son côté rock progressif et anarchique, et finit par se disloquer après son dernier album en 1976. La musique de Van Der Graaf Generator, quand on la réécoute, surprend encore, presque plus compliquée que Captain Beefheart ce qui n’est pas peu dire.

Elle glisse maintenant vers le mythe. Et puis, Peter Hammill a repris sa "gratte", sans un coup d’œil rétro à sa jeunesse. Il a oublié toute son œuvre musicale antérieure, à part quelque bouffée de souvenance (son légendaire opéra Usher). Il est le génie des métamorphoses. Il a choisi le retrait des folies rock, il a échappé aux lumières carnivores des sunlights.
Plus de quarante cailloux blancs, des albums en solo absolu, trente ans de carrière musicale, ont pu lui apprendre la solitude. Mais plus que la musique, c’est la redécouverte des mots et la révélation de la poésie qui compte. Il n’aura pas craint d’avoir la réputation d’être un auteur difficile, hermétique, alors qu’il lui suffisait de se laisser porter par la rock-attitude.

Fini la gloire ambiguë d’avoir enfanté la musique à venir, maintenant, il se bat pour se dépasser, pour s’introspecter. Ce passage à un univers adulte a été tenté sans perdre le pouvoir et la pureté des mots, c’est-à-dire le pouvoir de la chanson. Passant des mises à mort sur de vastes scènes à des mises à la vie dans son cabaret intérieur, Peter Hammill ne renie pas ses étranges mélodies. Il se dépouille tout au plus, "unplugged" à jamais, lui qui fut branché sur le secteur destiné à s’émouvoir, il est parfaitement acoustique et sa voix, avec ses dérapages dans l’aigu, ses roulements de colère, tente de rendre ses textes vivants. S’il publie c’est presque à compte d’auteur sur son propre label « Fie ! », et souvent ce sont des anti-compilations qui sont autant de voyages intimes. Il a disparu complètement de la scène rock vers 1970, refusant comme d’autres de devenir la momie de sa jeunesse. Il est devenu celui qui contemple les ravages du temps sur nous, sur nos amours.

"Les démons reviennent à différentes périodes de la vie : on doit par exemple affronter l’adolescence, le monde adulte, la naissance de nos enfants, toutes ces étapes obligatoires de l’existence. L’intérêt de continuer à écrire des chansons et à faire de la musique, ce n’est peut-être pas de chasser ses démons, mais de les affronter, de les examiner à différents passages de la vie."

Écorché, il ne connaît que des amours écorchées. Ses "love songs" flanquent la trouille de l’amour. Ses longs voyages intérieurs sont loin du rock progressif de sa première vie. Peut-être pas finalement, car cette célébration du chaos et des sentiments à feu et à sang, on la retrouve sous forme apaisée maintenant. C’est la même désespérance, mais dite à voix douce, avec encore quelques cris déchirants - (I will find you). Souvent torturées avec des oasis de sérénité, les chansons de Peter Hammill sont un livre de bord de notre siècle.
"J’évoque en fait des thèmes qui relèvent de la vie normale. Sans doute ai-je un regard un peu différent, mais pour moi, c’est une évidence que de parler de la mort, de la religion, de la spiritualité, de sa descendance… de la vie intérieure, en somme".
Et la vie intérieure fait un bruit d’infini. Violence et recueillement sont présents comme miroirs l’un de l’autre. Les thèmes souvent abordés par Peter sont le mensonge, la vérité masquée, le temps qui passe et nous malmène, les amours qui mentent, les abîmes de la personnalité et surtout savoir quelques traces vont demeurer après nous. Pour parler de ces infinis, Peter va vers l’ascétisme musical, ceci qui rend encore plus terrible son message.

"Ce sont le passage du temps, l’ici et le maintenant, les aspects singuliers de la vie individuelle, les relations avec les autres, le fait d’être plus vieux chaque jour… C’est sur ces thèmes que je travaille toujours. Si cela semble un terrain familier, tout ce que je peux dire, c’est que ce terrain est le fondement de tout, le fondement à partir duquel tout se construit ou s’écroule".

Peter Hammill laisse toujours affleurer son angoisse derrière une sagesse apparente, il a peur des jours qui sont, des jours qui viennent.
"Fireships", "And Close as This", "Everyone you hold", "This", "Typical", sont des albums auto-produit par le chanteur aux titres révélateurs : "Temps donné", "Gaia", "Oasis". Une simple pochette noire les désigne. Et les chansons se plongent dans un climat lent, incantatoire, évolutif. Hammill devient intimiste, le cri s’est lové dans la douceur. Musique calme, élémentaire, martelée de quelques accords de piano, "mots-fenêtres", univers apaisé. Peter Hammill doit se connaître sur scène.

Il est rare de voir un dieu du rock, qui a survécu à son olympe en feu, tisser des mots après avoir manié la foudre autodestructrice. Cette aventure de l’épuration mélodique pour laisser les mots cingler est le long chemin que Peter Hammill a entrepris pour aller au-devant de ses obsessions. Rongé par le fait de traquer la vérité sans cesse corrompue, il avance triste troubadour, à peine revenu de toutes ses luttes passées. Il prédisait avant de flamboyantes apocalypses, il nous dit maintenant la dureté de tous les jours. Il vaticinait, il murmure et cela crève encore plus les tympans.
On l’appelle le « thin man » l’homme mince. Il est en fait un homme double. L’énergie dévorante du rock alternatif balayant tous les sentiments en orage de feu, avec ses transes expérimentales, c’est lui, chanteur halluciné du groupe Van der Graaf Generator. C’est lui aussi l’homme debout à la Alberto Giacometti qui s’avance vers nous avec ses chansons amères et tristes. Il semble ne parler qu’à des initiés. D’ailleurs un véritable culte s’installe autour de lui.

Remis d’une attaque cardiaque en décembre 2003 en travaillant sur la finalisation d’un enregistrement prémonitoire « Incohérence », il repart sur les routes.

Gil Pressnitzer

Vaisseaux de feu - Fireships

Textes de Peter Hammill

Adaptations françaises de Gil Pressnitzer pour un concert à la Salle Nougarole 3 novembre 1992.

Peter Hammill a relu ces adaptations, assez libres, et il a trouvé que pour le sens premier et un peu pour le second cela passait, mais qu’il manquait tous les autres sens !

I Will Find you
You Trapped like a rabbit by the future glare,
on rushing headlights that blind you,
a frightened runaway,
at least you know I care,
I will seek, I will search, I will find you.

We are written in the star-crossed sky,
the spirit music reminds you
you can run and hide, but surely by and by
I will seek, I will search, I will find you.

Faraway, in another life
you say you’re going to find your freedom
don’t run away to another life.

Don’t be afraid, there’s no dark, unknown,
no shadow stalking behind you
don’t afraid,
when you’re lost and most alone
I will seek, I will search, I will find you.

Faraway, in another life
thingd might not be so very different
don’t run away to another life.

Trapped like a rabbit by the future glare,
on rushing headlights that blind you,

a frightened runaway,
at least you know! care,
I will seek, I will search, I will find you.

Je te trouverai

Traqué comme un lièvre par la lumière à venir,
dans les phares déferlant qui t’aveuglent,
dans cette fuite éperdue sans intérêt
je te chercherai, j’irai en quête de toi
je te trouverai
.

Nous sommes écrits dans le ciel traversé d’étoiles
la musique de là-haut reste en toi
tu peux courir te cacher, peu à peu inéluctablement
je te chercherai, j’irai en quête de toi, je te trouverai
.

Très loin, dans une autre vie où tu dis vouloir aller
pour trouver ta liberté...
.

ne t’enfuis pas dans une autre vie.

N’aie pas peur. il n’y a pas de ténèbres inconnues
pas d’ombres tapies derrière toi
N’aie pas peur
quand tu seras perdue et bien seule
je te chercherai, j’irai en quête de toi, je te retrouverai
.

Très loin dans une autre vie,
sans doute pas si différente
ne t’enfuis pas dans une autre vie
.

traquée comme un lièvre par la lumière à venir
dans les phares déferlant qui t’aveuglent,’
dans cette fuite éperdue sans intérêt
je te chercherai, j’irai en quête de toi, je te trouverai

Incomplete Surrender

Sweetheart, I want to hold back nothing,
sweetheart, I want to give my all.

Roll on the feminine side,
the lion lies down with the lamb
Beneath the male suiface,
the chaos merchant, we’re all half-human
understand oover love’s not been,
only love surrenders up the heart.

The woman ’s heavy with the future,
with intuition unalloyed
behind the smirk of the macho man
is the quivering lip of the little boy.
Put it all in place, I can almost taste it,
so I surrender up my heart.

I want nothing more than to he
one for once, to feel you one with nie
no finer mystery, no mystery when we start
to surrender up our hearts.

Sweetheart,
I want nothing more than to be
one for once, to feel you one with me
there’s no nivrerv, no mystery when we start
to surrender up our hearts.
Where the bridge to take us
across the sexual divide ?
What are of heaven makes us complete
makes the planets clash and the stars collide ?
With emotions bare we were both alive
for a second there
and we both surrendered up our hearts.

Sweetheart,

I want to hold back nothing
sweetheart, I want to give my all
And we both surrendered,
incomplete surrende...

Reddition incomplète

Amour, je ne garderai rien par devers moi
Amour, je me veux me donner tout entier
Roule vers la part féminine,
le lion est couché près de l’agneau
Tout près de la surface mâle,
le chaos négociant, nous sommes à moitié humain
comprend que l’amour n’est pas aveugle
seul l’amour fait le coeur se rendre.
La femme est lourde du futur,
avec son intuition sans faille;
Derrière la façade du sourire faux de l’homme
se tient la lèvre tremblante du garçon.
Remet tout en place, Je peux l’éprouver
aussi mon coeur se rend.
Je ne désire rien de plus que d’être unique une fois
pour te ressentir uni avec moi
pour le mystère plus subtil, point de mystère
quand nous commençons à livrer nos coeurs.
Où est le pont qui nous emportera
au-delà de la ligne partage du sexe?
Quel arc du ciel nous emplira,
fera exploser les planètes et se rencontrer les étoiles?
Nous étions tout deux encore vivants dans la mise à nu de nos émotions
pour encore une seconde
et tous deux nous avons livré nos coeurs.
Amour, je ne garderai rien par devers moi
Amour, je veux me donner tout entier
Et tous deux nous nous rendons
reddition incompète
.

His best girl

Foot down in the GTI Cabriolet
to the villa in the South of France
for vacation
keep your head down, baby,
keep your hair in golden curls
and you will always be his,
and you will always be his best girl.Fast forward on the handycam video,
top that tan up, glowing T/V on the sunbed....
at the health farm you ’Il be
guarding his investment well.

Keep your head down, baby,
keep your wits about you nove
and you will always be his,
and you will always be his best girl.

Beads and bangles, its too late
to claim your independance now
your rings and baubles are
the marks of his possession.
Keep your head down, baby
keep your counsel to yourself.
Keep your hair on, baby
keep your wits about you know
and you will always be his
but will you always be his best girl?

Foot down in the GTI Cabriolet,
his new friend’s young enought
to be your daughle.....
Foot down in the GTI Cabriolet.

And you will always be his,
but will you always he his best girl?

Sa meilleure fille

A fond la cale dans le cabriolet GTI
vers la villa des vacances du Sud de la France.Baisse la tête, bébé
Gardes tes cheveux en boucles d’or
et tu seras toujours, et tu seras toujours
sa meilleure fille.
Avance rapide sur ta vidéo handycam
top vers le bronzage resplendissant: TV sur le lit soleil
dans la ferme de santé tu feras
fructifier cet investissement.Garde ta tête baissée, bébé
Garde ton esprit en toi,
et tu seras toujours
tu seras toujours sa meilleure fille.
Colliers et bracelets, trop tard maintenant
pour crier ton indépendance,
tes bagues et tes babioles sont les
signes de sa possession.
Gardes ta tête baissée, bébé
gardes ton esprit en toi
et tu seras toujours
tu seras toujours sa....
mais seras-tu toujours sa meilleure fille?
A fond la cale dans le Cabriolet GTI
sa nouvelle amie est si jeune
qu’elle pourrait être ta fille

A fond la cale dans le Cabriolet GTI
Et tu seras toujours,
mais seras-tu toujours sa meilleure fille ?

Oasis

Beside the pool of clear water,
fed by a secret spring, your lips are sealed,
but in your body language
angels sing.

I swear on the Bible,
swear on the sacred and profane
I think I’m drowning in the vortex
your eyes contain.
Your secret face,
show me you, secret face.

With stars and moonlight for shelter,
your breathing close in my ear,
the wind is whispering a mystery
for me to hear -.
your secret name.Tell me your secret name,

oasis in a desert world,
tell me vow- secret name.
Let me drink from the well of secrets,
pluck the fruit froni the tree
and feel your secret world envelop me.

Your secret face,
show me your secret face.
Show me your secret face,

naked as the sun,
silent as the stais,
secret oasis in a desert world.

Oasis

Tout près de l’étendue d’eau claire
venue d’une source secrète, tes lèvres sont scellées
mais dans le langage de ton corps
les anges chantent
.

Je jure sur la Bible
sur le sacré et le profane
Je sais que je me noie dans le vortex
contenu dans tes yeux
ton visage secret me montre
Ton visage secret.
À l’abri des étoiles et du clair de lune
ton souffle à l’oreille
le vent me murmure un mystère à moi destiné,
ton nom secret
Dis-moi ton non secret
Oasis dans un monde désert
dis-moi ton nom secret

Laisse-moi boire à la source de tes secrets
cueillir aux fruits de ton arbre
et me laisser envelopper par ton monde secret.
Ton visage secret me montre
ton visage secret.
Montre-moi ton visage secret

aussi nu que le soleil
aussi muet que les étoiles
oasis cachée dans un monde désert
.

Curtains

Well,Tommy woke that morning
vith a headfull of rocks
and Sylvia was in shock.
The story they’d been faking
and frozed on their lips
and fallen throught the brush on fingertips
and thought they packed their bags,
ready for the road,
the curtains and the bedroom door
stayed closed.
For Sylvia and Tommy
this is a curtain call
they’ve been running away for years
but pride in flight
precedes a certain fall.

So Tomniv rubs his stubble
as if to check face is there
and Sylvia combs her hair
just like nothing really happened
they’ll carry on as before
but this thing won’t work, will it, any more.
And thought the bags are pocked
ready for the road
the curtains and the bedroom door
stay closed.
For Sylvia and Tommy
there’s nowhere left to hide
they’ve been running for years
to find some kind of thrill
to take away the emptiness
that they both feel inside.

Making the fictional
out of the matter of fact
masquerade the picture
but now the frame’s all cracked.

For Sylvia and Tommy
there’s nothing left to try
they’ve been running for years
to find some kind of life
that offers an excitement
that the rest of us pass by.

So Tommy woke that morning
with a headfull of rocks
ans Sylvia was in shock.
This story they’d been faking
was frozen on their lips
and falling throught the brush offingertips
and thought the bags are packed
ready for the road
the curtains and the bedroom door
stay closed.For Sylvia and Tommy
there’s nowhere left to go
they’ve been running away so long
there’s just no strength to carry on
they can get back to what they knew
a life abandoned once and long ago.

Rideaux

Ainsi, Tommy se leva ce matin-ci
plein de cailloux dans la tête
et Sylvia fut bouleversée
l’histoire qu’ils ont truqué
se glaça sur leurs lèvres
et tomba au travers du bout de leurs doigts
et bien qu’ils aient fait leurs bagages
prêts pour la route
les rideaux et la porte de la chambre à coucher
sont restés clos.
Pour Sylvia et Tommy
il y a un appel de rideau
qu’ils ont poursuivi des années durant
mais l’orgueil en vol
précède une certaine chute.
Aussi.
Tommy frotta sa barbe piquante
comme pour vérifier son visage
Et Sylvie donna un coup de peigne à ses cheveux
comme si rien n’était advenu
Comme si tout était comme avant....
Pourtant, les choses ne seront plus ainsi, plus jamais.
Et bien que les bagages soient faits
prêts pour la grande route
les rideaux et la porte de la chambre à coucher
sont restés clos.
Pour Sylvie et Tommy,
il n’y a pas d’ailleurs où se terrer
ils ont fui pendant des années
fin de trouver une sorte de frémissement.
Pour fuir loin ce vide
qui les emplit peu à peu Evacuer l’apparence de l’essentiel
Faire mentir les images, mais maintenant les formes ont toutes éclatées.
Pour Sylvie et Tommy.
Il n’y a plus rien à tenter
Is ont couru tant d’années
Pour trouver une forme de vie
ouverte aux désirs
Pour que nous nous effacions.
Aussi, Tommy se leva ce matin-ci
une pleine brassée de pierres dans la tête
Et Sylvie fut bouleversée.
L’histoire qu’ils ont truquée
Se glaça sur leurs lèvres
Et tomba au travers du bout de leurs doigts
Et bien que leurs bagages soient faits
prêts pour la grand-route
Les rideaux et la porte de la chambre à coucher
sont restés clos.
Pour Sylvie et Tommy
Il n’y a plus où aller
Ils ont fui si longtemps
Ils n’ont plus la force de continuer
ils ne peuvent revenir aux choses connues:
une vie jadis laissée là.
Il y a si longtemps
.

Gaia

Butterflies on the wheel
of a world that turns unyieldingly....
every fragile beating wing
moves the motor of the thing,
oh, Gala!

Butterflies stir a breeze
and the ripples flow unceasingly
far away the cyclones swirl.
It’s whole connected world.
0h. Gaia!

Wipe those tears your tired eyes
every breath you take a sacred sigh.

Butterflies on the wheel
making order out of chaos
and each ripple in the air
turns the motor everywhere.

Cry those tears, then dry those tired eyes
every breath you take keeps you alive.

Butterflies as we are
freeze in flight beneath the stary sky
but the ghosts fly on and on
in this sense we all belong,
oh, Gala!

And the sum of all the parts
is the all-forgiving heart
of Gaia., Gaia!

Gaia

Papillons dans les roues
d’un monde qui tourne obstinément
Chaque battement fragile d’ailes
fait avancer le noyau des choses
Oh Gaia!

Papillons font avancer la brise
et les rides des flots incessants
très loin de là, les cyclones se mettent en boucle
c’est un monde plein, cohérent

Oh Gaia!

Essuie tes larmes et tes yeux fatigués
chacune de tes respirations deviennent soupirs sacrés
.

Papillons dans les roues
changeant l’ordre du chaos
et chaque ride dans l’air
fait tourner n’importe où le moteur
Laisse aller tes larmes, et sèches tes yeux fatigués
chacune de tes respirations devient soupirs sacrés
.

Papillons que nous sommes,
gelés en plein vol en plein ciel étoilé
mais les esprits volent de ça de là
dans la convergence où nous allons tous
Oh Gaia!

Et la somme de toutes ses parties
est le coeur qui pardonne tout
Oh Gaia! Oh Gaia!

Fireships

There’s a smokescreen on the horizon,
fires/ups under sail tonight…

Here’s the Armada of Souls,
here’s the flotilla from god knows where
from gopher-wood to the last of the ironclads
in common concert they send up the flares.
While we turn and turn around
the rocket hits the roof...
we never think that we’ll get burned,
we’re fireproof,
we think we’re fireproof.

Keep a stiff upper lip,
the band play on
throng/it the raisins of the toast
the captain ’s steady
at attention on the dridge
it’s suiface matters
that appear to matter most.
We watch the galleons run agroung,
still we stand aloof;
we never think that we’ll get burned,
we think we’re fireproof

We think we’re fireproof,
we never think that we’ll get burned
We sait onfireships,
we never think, so we’ll get burned.
Straight for the eye of the hurricane,
down to the last eye loot/i
we never think that we’ll get burned,
we think we’re fireproof

Here’s the Armada of light,
here’s the flotilla, for heavens sake....
We’re sailing under a flag of convenience,
casting our messages in bottles in our wake.

So we turn and turn around
the rocket hits the roof...
we never think that we’ll get burned,
we think we’re fireproof

We never think that we’ll get burned,
we think were fireproof.

Vaisseaux de feu

A l’horizon il y a un rideau de fumée
des vaisseaux de feu prêts à appareiller cette nuit

Voilà l’armada des âmes
là, la flotille connue de Dieu
de l’étrave en bois jusqu’au dernier morceau de métal
dans un concert commun ils donnent le signal
pendant que nous tournons encore et encore
la fusée touche le toit....
Nous ne pouvons imaginer être brûlés
nous sommes protégés du jeu
nous pensons que nous sommes protégés du feu
.

Garde un baillon sur tes lèvres
l’orchestre continue à jouer
pour dire la célébration....
le capitaine au garde-à-vous sur le pont
est figé dans son attention
la surface des choses apparaît plus que leur nature
nous regardons les galions s’abîmer
et nous sommes à l’écart
nous ne pouvons imaginer être brûlés
nous pensons que nous sommes protégés du feu
.

Nous pensons être protégés du feu
nous ne pouvons imaginer être brûlés
nous pensons que nous sommes protégés du feu
nous ne pouvons imaginer être brûlés
.

Droit dans l’œil du cyclone
au fond de la dernière roue dentée
nous ne pouvons imaginer être brûlés
nous pensons être protégés du feu

Voici l’armada de la lumière
voici la flottille pour la sauvegarde du ciel
Nous naviguons sous un pavillon de complaisance
envoyant nos messages dans les bouteilles de nos faiblesses
.

Ainsi, nous tournons encore et encore
la fusée touche le toit....
Nous ne pouvons imaginer être brûlés
nous pensons être protégés du feu
.

Nous ne pouvons imaginer être brûlés
nous pensons être protégés du feu
.

Given Time

There’s no time for dull regrets
no-one underwrites your debts
No satisfaction guaranteed,
but this much / believe
we make the lives we lead.

Best foot forward, face the day
as the montent slips away
like a whisper on the wind;
the tide turns as it breaks…
Given time
we lead the lives we make. the cun’e that we trace in tinte
a shape of our own design.

Say its over when its done
did you learn to touch someone ?
Long ago and far away.
voices linger on
long ago, just yesterday,
caught in the clay of material need.
Given Time
we make the lives we leave

Given Time
we make the lives we leave.

Temps compté

Il n’y a point de temps pour les regrets émoussés
Personne ne souscrit à tes dettes
Aucune joie garantie
C’est en cela que je crois fort
Nous faisons la vie que nous menons
Face au jour, avances d’un pied sûr
alors que l’instant s’efface doucement
comme un murmure dans le vent;
la marée tourne autour de son souffle…
Temps compté,
nous menons la vie que nous avons fait.
L’orbe tracé par nous dans le temps
et la forme de nos desseins

Dire que cela est passé quand cela est fait
cela te permettra-il de toucher l’autre ?

Il y a si longtemps et si loin,
les voix s’attardent
il y a si longtemps, hier justement
pris dans l’argile des besoins matériels
Temps compté,
nous faisons la vie que nous menons
Temps compté,
nous faisons la vie que nous quittons
.

Reprise

We think we’re fireproof,
we never think that we’ll get burned
we think we’re fireproof,
we’ncver think so we’ll get burned
we think we’re fireproof.

Reprieve,
reprise.If lie got to do it all again
would he do it over and over ?
In reprise, reprieve ?
But will she always be his ?

Reprise, répit

Nous sommes tant persuadés
d’être imperméables au feu
que nous ne pouvons croire être brûlés.
Nous nous croyons si imperméables au feu
que nous ne pouvons croire être brûlés
nous nous croyons si imperméables au feu.
Reprise, répit
S’il avait tout à refaire
à nouveau
recommencerait-il sans cesse ou reprise, en répit ?
Mais sera-t-elle toujours lui ?

Discographie

1970 Fool’s Mate1970 Fool’s Mate
1970

1972 Chameleon in the Shadow of the Night
1972 The Silent Corner and the Empty Stage
1973 In Camera
1974 Nadir
1976 Over
1978 The Future Now
1979 pH7
1980 A Black Box
1981 Sitting Targets
1982 Enter k
1983 Patience
1985 The Margin
1984 The Love Songs
1986 Skin
1986 And close as this
1988 In a Foreign Town
1989 Out of Water
1990 Room Temperature Live
1991 Fireships
1992 The Noise
1993 There goes the Daylight
1994 Roaring Forties
1996 X my Heart
1997 Everyone You Hold
1998 This
1999 Typical
2000 None of the Above
2001 What, now?
2002 The Margin
2002 The Thin Man sings Ballads (compilation)
2002 Clutch
2004 Incoherence