Saint-Pol Roux

L’oubli après la houle

S’il profère des secrets tus jusqu’ici, le vrai poète dévoile en même temps un monde qu’on n’avait pas su voir ; si pour tant d’autres le mot est un caillou de mort, il en fait un grain de vie, son art ne moule pas dans le fini mais cueille dans l’infini. Quel magnifique drame que la création poétique. Saint-Pol Roux

On l’appelait le Magnifique, l’ermite de Camaret, et André Breton en avait fait une des figures de proue du surréalisme, le grand ancêtre.

Il lui aura dédié son « Clair de Terre » ainsi qu’à « ceux qui comme lui s’offrent le magnifique plaisir de se faire oublier », et Vercors fera de même en 1942 avec « Le Silence de la mer ». (« au poète assassiné »).

Maintenant il est tombé en désuétude, et sa poésie marquée par son époque symboliste n’est presque pas lue. À Camaret un maigre panneau accroché sur un mur indique, « manoir de Saint-Pol-Roux, prudence, des pierres peuvent se détacher », rien d’autre : Il n’y a que des ruines.

Mais de la poésie de Saint-Pol Roux bien des pierres peuvent encore se détacher et nous toucher en plein front.

Cette carriole qui passe sur les chemins creux du temps, gémit encore des mots de Saint-Pol Roux :

Allez bien doucement, car si petit qu’il soit de la taille d’un homme, ce meuble de silence renferme une foule sans nombre et rassemble en son centre plus de personnages et d’images qu’un cirque, un temple, un palais, un forum ; ne bousculez pas ces symboles divers pour ne pas déranger la paix d’un univers…

« Je suis une légende » pourrait-il dire de lui-même, lui qui adorait poser pour le futur. Il est devenu une légende autant par sa poésie que par le parcours étrange de son existence.

Traces de vie

Il s’appelait Paul-Pierre Roux et était né à Marseille le 15 janvier 1861, dans un quartier paisible, le quartier de Saint-Henry. Entre ses études de droit vite brisées et ses tentatives de gloire parisienne à partir de 1885, il cherche un style esthétique proche des symbolistes et de son ami Remy de Gourmont, mais aussi il se cherche en spiritualité. En 1884, après la parution de « Golgotha » Paul Roux se sanctifie et devient Saint-Pol Roux. Nom de plume définitif à partir de 1890.

Les salons parisiens, même celui de Stéphane Mallarmé ne peuvent le contenir. La création en 1886 d’une revue « Pléiade », messager annonciateur du Mercure de France, va l’occuper quelque temps. Mais déjà il s’éloigne du symbolisme. Les mystères l’appellent :

Le poète capte le secret et le dévoile sous des lignes provenant du système universel, il relativise l’absolu, disons qu’il l’approche, l’immédiatise.

Aucun symbole ne saurait rendre cela.

Il lui faut un face à face avec l’immensité et l’éternité.

Esprit superstitieux, hanté par La dame à la Faulx qu’il célèbre au théâtre dès 1899, il suit les « prédictions » d’une voyante et part en juillet 1898 s’installer à Camaret qu’il connaissait déjà. Mais d’un seul coup en ayant pour vaisseau le Paris-Brest un triste matin froid, « un matin d’huissier ».

Il se fixe d’abord dans une chaumière à Ronscavel, puis grâce à un héritage paternel, dans un manoir isolé qu’il fait construire à partir d’une humble cabane de pêcheur dominant le large et les flots.

Le Hollandais volant a trouvé son nid dans cette demeure gothique. Il va y cultiver sa légende et son dialogue avec l’océan. Il croit retrouver « La Celtie » et tous les esprits du passé. Plus breton bretonnant que les braves gens de Camaret, il va être le druide, le poète halluciné qui « écrit des vers comme d’autres pêchent la sardine ». Il se croit aux portes mystérieuses de l’univers, là où les mystères peuvent enfin se révéler à voix haute, car couverts par les sanglots du vent.

Dans ce manoir de Boultous, il domine les petitesses du monde, et parle d’égal à égal à la houle que porte la mer d‘Iroise. La houle de ses mots en sera le contrepoint. Il les répand dans les journaux locaux, les envoie à ses amis et se fige de plus en plus dans sa pose de mage à la barbe chenue, et aux pouvoirs inquiétants. Il ne vit pas en vase clos dans le cercle étroit de sa famille, sa femme, ses deux fils et Divine sa fille. Il participe à la vie locale, seul le milieu littéraire parisien le fait fuir. Lui qui s’était auto-canonisé en saint, ne pouvait condescendre à la foule servile et ses fêtes littéraires.

Pourtant la Dame à la Faulx, la mort, qui hante ses livres et sa vie va sortir des chemins creux et aller à sa rencontre. Et elle commence à tisser sa toile de veuve noire.

Il va perdre en 1915 un de ses fils Coecilian, à la première guerre mondiale à Verdun. Elle lui fera encore signe le 2 mars 1918, car un obus dévasta l’église de Saint-Gervais à Paris le laissant indemne au milieu des morts.

Il sera bientôt veuf et vivra seul avec sa fille Divine dans ce manoir qui gémit face à la mer.

La suite tragique appartient presque à un conte gothique et elle nous est contée ainsi :

« Le soir du 23 juin, les Allemands déferlent sur la Bretagne. Un groupe surgit au manoir et le 24 juin 1940, et un soldat ivre tue la servante Rose, brutalise le vieil homme de 80 ans, blesse par balles Divine avant de la violer. Des manuscrits innombrables sont déchirés ou brûlés, dispersés sur la lande le 3 Octobre.

Le vieil homme ne survivra que quatre mois. Il s’éteindra le 18 octobre à l’hôpital de Brest. Quatre ans plus tard, le manoir, où les Allemands s’étaient installés, est détruit par l’aviation britannique. »

Ainsi cette retraite digne de Chateaubriand ou de Hugo, va devenir un lieu maudit dont il ne reste que ruines. Mais l’œuvre de Saint-Pol Roux n’est point partie dans les ronces. L’éditeur René Rougerie, publie depuis plus de trente ans les manuscrits retrouvés du poète. Sa fille Divine, jusqu’à sa disparition en 1985, fut la vestale de cette œuvre. C’est par eux, comme le fut André Silvaire pour Milosz, que subsiste encore le chant lyrique du vieux druide.

Rendons hommage aussi à celui qui en plein climat antisémite aura eu le courage d’écrire en 1933, un texte brûlant pour la défense des juifs, sous le titre « la supplique du Christ »

« Chrétiens, je vous demande grâce pour ma vieille race à la face de brebis et de bélier, divin troupeau que devait disperser la politique humaine et qui depuis s’en va tout au long de la haine, le fer dans la laine, le fouet sur la peau ».

Cet homme d’honneur fut aussi très tôt, en 1932, l’ami de Jean Moulin alors que tant de ses contemporains allaient virer à la montée des compromissions.

« J’aimais cet homme simple et sublime. Je l’admire par-delà la mort, lui le dernier représentant de la grande littérature qui semble ne plus exister. Je dis grande littérature comme on dit grande musique. » Max Jacob.

Saint-Pol Roux le solaire

Saint-Pol Roux est solaire, hanté par le soleil.

Sa poésie se veut cosmique et embrasser tout l’univers, et toutes ses créatures. Des étoiles aux crapauds ! Comme dans certaines sagesses d’antan, il croit que passé, présent et futur, fusionnent dans une sorte d‘éternité : « l’éternisme ».

Pour cet absolu il tisonne avec les brandons vifs de ses images les blocs de silence.

Parfois le côté mystique qui sourd de ses imprécations prophétiques, avec la tentation de l’occultisme le rend obscur. Sa célébration des sciences, sa curiosité envers les théories d’Einstein, et d’autres, demeure en avance sur son temps.

Il a pressenti que « l’harmonie est un ensemble de chaos ». Sa fascination de la lumière et du cosmos en fait un capitaine Nemo des profondeurs stellaires. « La lune montait allaiter les étoiles » est une de ses images.

Il tissait tout un jeu de métaphores. Jeu surprenant, à cheval à la fois sur le réel et sur l’inconscient.

Ainsi : « Ici-bas c’était l’heure où les fantômes sortent des cavernes relatives pour aller boire… ».

On comprend mieux la surprise et le respect des surréalistes pour ce bonhomme. Le titre du livre que dés 1941, puis en 1945, lui consacrera Louis Aragon, est Saint-Pol Roux ou l’espoir, Seghers,

Mais ce n’est pas la recherche de l’image juste ou foudroyante qui pose sa poésie, mais la glorification du Verbe comme souffle créateur.

Il se croyait la réincarnation de Victor Hugo et sans faire tourner les tables, il faisait pivoter l’axe des mots et le retournement de la terre.

Il avait passé un contrat obscur pour vivre ses noces mystiques avec les mots. Saisi par l’intuition de l’instant, il se projetait toujours dans le futur.

« Le poète est un païen qui serait Dieu » a-t-il écrit. Et il tentera de se hisser au niveau de l’art de Prométhée. Il sera tendu vers le dépassement qui doit naître :

« L’art nouveau c’est l’évocation, c’est de traire le silence et d’accoucher l’abstrait ».

Semeur d’étoiles, de semences à venir bien plus tard, Saint-Pol Roux veut édifier « le Verbe-poème ». Focaliser l’énergie de l’immensité dans le territoire des mots. Il était une sorte de moine soldat du verbe et définissait ainsi sa mission :

« L’office de l’art est d’offrir une première fois, de ce fait l’humanité s’enrichit vraiment. Pourquoi redire, non dire ? Pourquoi refaire, non faire ? Pourquoi copier, non créer ?

L’art ne consiste pas seulement à voir et à sentir son heure, mais principalement à prévoir et à pressentir par-delà les limites de son temps les idées impratiquées.

L’art véritable est anticipateur. Le poète ayant le don de fasciner

les idées et de se les concilier, toute la sagesse humaine devra tendre à réaliser les conquêtes de celui-ci.

Du jour où le monde entier, sous le conseil d’un humble poète, consentira à voir Dieu et à l’exiger, Dieu se répandra parmi le monde; et ce seront, réalisées, toutes les hypothèses des savants.

Il se sera servi de toutes les formes de son temps, mais c’est dans le poème en prose qu’il sera allé le plus loin.

Il peut passer du ton prophétique qu’il aime porter en bandouillère, jusqu’à la simple comptine. Mais ce qui domine est un sens du tragique et de la finitude humaine perdue dans les espaces infinis.

Bien avant Georges Perros, autre reclus en Bretagne, il sait ciseler des aphorismes amers qui restent gravés longtemps. Il se sera beaucoup regarder dans le miroir du verbe.

Solitaire il s’est dressé, à tous les coudes du chemin il est apparu. Il avait rendez-vous avec le futur.

Saint-Pol Roux maintenant

Ce qui fait que l’on lise ses textes aujourd’hui est le souffle visionnaire qui s’en dégage. Bien loin du symbolisme un peu désuet qui estompe nombre de ses premiers poèmes. On oublie qu’il fut l’ami et le contemporain de Gourmont, Hérédia, mais aussi de Breton, Reverdy. Tant il semblait immortel du haut de son grand âge, qu’on ne pouvait le situer, phare des récifs on venait se ralliait à lui et à sa barbe blanche. Sa haute taille tutoyait la voûte des cieux, et il sera abattu comme un chêne à 80 ans, en 1940.

Son amour de l’univers, sa générosité n’ont point failli, ni vieilli. Ce qui lui donne une place ambigu est le fait qu’il semble provenir de la nuit des temps du symbolisme, tout en étant vivant et vénéré dans le surréalisme. Précurseur sans doute, écriture en fouillis aussi, aimant la pose pour la postérité, il peut irriter souvent.

Mais il demeure un poète visionnaire, parfois éclatant et enivrant comme Walt Whitman. Ivre de lumière et de vitesse, de modernité et de secrets initiatiques, il est comme une statue du Commandeur de la poésie, intriguant et étrange.

L’écriture foisonnante, parfois datée, souvent moderne, de Saint-Pol Roux reviendra quand reviendra la fascination du verbe, la houle foisonnante des métaphores, le goût du baroque en poésie. Pour le moment il semble mal-aimé, mal compris.

Encore oublié « Mais il y a les justices futures ! » Saint-Pol Roux ou la poésie de demain.

« …Sauvagerie du Verbe retrouvée. La poésie n’évoluera pas, mais tout à coup sera mutée. Premier lendemain. »

J’avais entrepris le dernier Sablier, le séculaire, lorsque l’invisible faulx du Temps me détacha l’âme du corps.

Les pêcheurs de Kerbonn trouvèrent mon cadavre sur lequel flottait une longue barbe blanche.

Et j’avais l’âge que j’aurai, ô mes Héritiers, le jour de mon décès.

Gil Pressnitzer

Quelques mots

Roscanvel

À Divine.

Image d’un sou, couleur de biniou, village, minime village où les cloches ont l’air de dodiner au cou d’une immense chèvre de pierre, Roscanvel baigne ses pieds nus dans une mer menue dont la chair bleue se voit sous le frileux aller des voiles.
Ô mon destin naïf à l’ombre des figuiers, des ormes et des ifs où se tricote avec les becs un grêle bruit d’école, ô mon destin naïf à côté de ma fille mignonne et de mes fils mignons, emmi les chants de coq et le fenouil et la menthe sauvage, et non loin des moutons paissant au bout d’une corde en breloque et des vaches fanant le ciel avec la fourche de leurs cornes !
On vit ici tel que dans un missel, avec au visage une gifle de sel quand le vent tourne les subtiles pages du village, on vit ici tel que dans un missel, à l’abri des ogres et des médiocres de la Ville, entre la barbe de cuivre du blanc meunier de Ménézarvel et la barbe de givre du bleu batelier Manivel.
À l’aurore, voici, par delà l’Île Longue aux carrières de pierre, jaillir en bûcher les ors, les nacres, les roses, l’hyacinthe et l’émeraude des sacres et des songes, cependant qu’argentin tinte l’angélus au puéril clocher qui semble encore un bigorneau volumineux comme un rocher.
Lors ce sont les pêcheurs — mousses, patrons et matelots — qui s’en vont sur l’eau, s’en vont au nord, à l’est, au midi, vers Plougastel aux fraises candies, vers Quélern ou vers Brest, fantastique casier à homards de fer, crabes de fonte et langoustes d’acier, s’en vont faire la croix afin de vivre en tirant, pour accoucher l’onde toujours féconde, en tirant vers la chaloupe aux courbes de berceau le filet lourd, comme on tire un délivre.
Partis, le foc devant, assis au gouvernail aux allures de soc, ils reviendront au havre un peu moins pauvres, ces gas de basane, et le pain noir deviendra blanc ce soir dans la cabane aux lits pareils à des armoires.
Car leurs paniers sont combles : maquereaux, sardines, congres, vieilles diverses, prêtres, piloneaux, escolettes vertes, blancs tacots rayés de rouge, aiguillettes au bec de scie, spineks aux dents farouches, raies, chiens de mer à peau de verre, et tant d’autres poissons si frais qu’ils sont nerveux encore de frissons dans le varech.
Souvent, dans l’anse çà et là, se balancent les barques d’alentour qui lancent la drague aux coquilles Saint-Jacques, dont le type évoque la pieuse époque de la besace et de la calebasse, tandis que sur la grève, à marée basse, les vieux qui rêvent passent et repassent l’havanau parmi les goémons et captent des chevrettes semblables en petit aux monstres de l’Apocalypse où les démons chevauchent.
Et c’est des temps d’avril et c’est des temps d’hiver ! des vent-debout et vent-arrière ! et des suroîts et des noroîts ! et des grains noirs aux longs cheveux de pluie ! et des grains blancs à la crinière d’ouragan ! et des rafales ! et des cyclones ! et tous les souffles de la Rose ! et c’est des mers de lait et des mers de tapis ! et c’est des mers de fleurs vives à la folie et des mers de miroir sur quoi pour mieux se voir se penchent les jolies ! et c’est des mers d’avare où s’accaparent des trésors ! et c’est des mers de tigre à toison de brebis où l’on sent que des griffes descendent agripper les morts !
Le soir venu, voilà, réintégrant leurs nids lointains là-bas dans les écueils de Camaret, les cormorans en deuil partis dès le matin, les uns dans l’air en vol triangulaire, les autres en escouade à fleur de vague, et ce vol bas évoque de très longues oreilles de chiens de chasse dont le corps usé par l’océan ne serait plus qu’un reste de carcasse.
Ici l’on rit, l’on pleure, ici l’on vit, l’on meurt à la manière des légendes, gens de terre et gens de mer, et c’est toujours semaine puisque sans cesse on peine, et c’est toujours dimanche puisque des ivrognes — ô les tragiques trognes de Bretagne aux tout petits yeux de pervenche ! — vont et viennent sans cesse à travers la campagne et la lande et la ronce aux calvaires qui ronge l’ulcère du Temps.

*

Or c’est ici, Divine, ici que tu naquis, au hasard du voyage, en une étable ancienne de Lanvernazal en Roscanvel, ici que tu naquis, ô ma fille, ô ma vie, que tu naquis vers la mamelle de ta mère, entre les bouches et les yeux de tes frères ravis.

Roscanvel, 28 septembre 1898.

AIGUILLES DE CADRAN

À Gustave Charpentier.

Index et pouce dont le bras invisible pousse sur une épaule de l’Éternel, que signifie ce geste essentiel ?
Que, ta demande aux plumes d’or, il a suffi qu’elle s’élance hors du vase où fermentent tes phrases pour dès lors avoir les plumes blanches ; car l’heure qui se lève est déjà dans le rêve.
Index et pouce dont le bras invisible pousse sur une épaule de l’Éternel, que signifie ce geste cruel ?
Que lourde la douleur dont ton âme est la proie ! que légère la joie dont ton cœur est la fleur! Pourtant, tu dois passer le temps de cette abeille à cette louve jusqu’à ce que vide soit ta vie comme une outre pressée longtemps par le soleil.
Index et pouce dont le bras invisible pousse sur une épaule de l’Éternel, que signifie ce geste solennel ?
Qu’une tombe garde la gueule ouverte, dedans laquelle tôt ou tard il te faudra sombrer, parmi ces dents molles et mobiles nommées vers.
Index et pouce dont le bras invisible pousse sur une épaule de l’Éternel, que signifie ce geste paternel ?
Que tout meurt hormis l’œuvre, poète, et qu’il t’importe de sculpter la Forme à mettre sur ta pourriture à la merci des vents futurs, si tu ne veux mourir totalement à la Nature.

Forêt des Ardennes-en-Luxembourg,
ce jour des Morts 1895.

Bibliographie

Saint-Pol-Roux "Les plus belles pages", Mercure de France, 1966
La Dame à la faulx, Rougerie, Mortemart, 1979
Les Reposoirs de la procession, vol. I : La Rose et les épines du chemin, Rougerie, Mortemart, 1980
Les Reposoirs de la procession, vol. II : De la colombe au corbeau par le paon, Rougerie, Mortemart, 1980
Les Reposoirs de la procession, vol. III : Les Féeries intérieures, Rougerie, Mortemart, 1981
Le Tragique dans l’homme, vol. I : Les Personnages de l’individu, Les Saisons humaines, Tristan la Vie, Rougerie, Mortemart, 1983
Le Tragique dans l’homme, vol. II : Monodrames, L’Âme noire du prieur blanc, Fumier, Rougerie, Mortemart, 1984
Vendanges, Rougerie, Mortemart, 1993
La Besace du solitaire, Rougerie, Mortemart, 2000
Les Ombres tutélaires, Rougerie, Mortemart, 2005